Samedi, 15 février 2025
Opinion > Opinion >

Le prix des cigarettes

Dimanche, 01 mars 2015

J’ai été ravi de la décision de la hausse du prix des cigarettes qui est l’expression d’une politique économique avisée. Les cigarettes sont restées pendant de longues années un article subventionné. Comment est-ce possible ?

Est-il raisonnable que l’Etat subventionne un article qui porte nuisance à ses citoyens ? Lors des précédentes années, l’Etat ne trouvait aucun inconvénient à ce que le peuple ruine sa santé, car les cigarettes touchaient un large secteur de citoyens.

L’objectif de l’Etat était de faire taire ces secteurs même au détriment de leur santé et du budget de l’Etat. Cette politique reflète une vision d’Etat envers ses citoyens : elle est identique à celle de laisser un enfant jouer avec ce qui lui fait du mal au lieu de l’en écarter.

Il s’agit de l’éducation qui rend l’enfant mûr et capable de faire la différence entre ce qui est juste et ce qui est mauvais.

Le président Al-Sissi a déclaré, au début de son mandat, qu’il n’allait favoriser personne et que nous devions tous participer au sacrifice dans l’intérêt de l’Egypte. Je ne trouve là, avec les cigarettes, aucun indice de ce sacrifice. Car s’il s’agit d’arrêter de fumer ou de réduire sa consommation de cigarettes avec la hausse des prix, nous devons remercier celui qui nous a obligés à prendre ce pas.

Je me souviens que lorsque j’ai fondé Al-Ahram Hebdo, il était le premier journal d’Egypte avec une interdiction de fumer dans ses locaux. Au départ, des collègues sont venus me dire qu’ils se trouvaient incapables de travailler sans les cigarettes auxquelles ils sont habitués depuis des années. Je leur ai répondu qu’ils devaient alors chercher du travail ailleurs dans un endroit où il leur était permis de fumer. Mais quelques mois après, la majorité d’entre eux avaient arrêté de fumer, car ils s’étaient trouvés obligés de ne pas fumer pendant toutes les heures de travail.

Le taux de tabagisme dans une société est devenu un critère de son développement.

Les sociétés les moins avancées sont celles qui consomment le plus de cigarettes.

Augmenter le prix des cigarettes relève d’une vision avisée, car cela prouve que les priorités de nos politiques économiques sont justes. Il s’avère ainsi que notre président accorde la priorité à l’intérêt public et non à sa popularité personnelle .

Mots clés:
Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique