Les frappes des forces aériennes égyptiennes à l’aube du lundi 16 février, contre des positions du groupe terroriste Daech en Libye, étaient l’unique réaction acceptable de la part de l’Egypte envers le crime atroce commis contre des citoyens égyptiens. Le monde entier a été témoin de la barbarie avec laquelle ce crime a été commis.

Quelques jours avant la diffusion par Daech de la vidéo du crime, des rumeurs circulaient autour des Egyptiens kidnappés, causant une menace directe contre la sécurité nationale de l’Egypte au sens littéral du terme. Le samedi 14 février, j’avais écrit : « Tous les appareils concernés, diplomatiques, militaires et sécuritaires épauleront leurs efforts pour formuler des solutions variées, y compris la solution militaire directe contre la menace croissante de la Libye ». C’est pour cela qu’aujourd’hui je salue, avec la majorité des Egyptiens, et sans aucune réserve, l’opération militaire effectuée par les forces aériennes égyptiennes contre les positions de Daech en Libye.

Ceci n’empêche pas de traiter avec sagesse et précaution la situation en Libye, de façon à préserver l’équilibre requis entre la sauvegarde de la sécurité nationale de l’Egypte et le respect de l’unité et de la souveraineté de la Libye. Il est vrai que la Libye vit actuellement dans un état de chaos total ; or au milieu de ce désordre, il existe un gouvernement légitime doté d’un Parlement élu. Et ce gouvernement de Abdallah Al-Thani jouit d’une reconnaissance internationale. Le ministre des Affaires étrangères de ce gouvernement, Mohamad Al-Dayri, a dernièrement annoncé : « L’Egypte et la Libye sont dans un combat commun contre le terrorisme » et « la crise par laquelle nous passons renforcera la fraternité et la solidarité entre les deux peuples ».

Pour preuve, Al-Dayri a déclaré que « l’armée libyenne a collaboré avec les compagnons de l’armée égyptienne dans la frappe aérienne contre les foyers des terroristes ». Il est à noter que le gouvernement de Abdallah Al-Thani a nommé le général Khalifa Heftar comme dirigeant de l’armée libyenne.

Face à cela, un autre gouvernement, qui ne jouit d’aucune légitimité internationale et dont le président est Omar Al-Hassi, a dénoncé « l’attaque aveugle effectuée par l’aviation égyptienne ! ».

C’est pour cela qu’il faut mettre l’accent sur l’obligation de sauvegarder l’équilibre entre notre sécurité nationale et notre soutien au gouvernement légitime en Libye ; tout en oeuvrant ensemble contre le danger du terrorisme qui menace nos deux peuples et nos deux Etats.