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Où est la solution politique

Dimanche, 22 février 2015

Qui a dit que l’objectif des frappes aériennes, portées contre Daech en Libye, était de trouver une solution politique à la crise dans ce pays ? Etant donné qu’ils favorisent les solutions pacifiques, les Etats-Unis ont émis des réserves concernant la riposte égyptienne à l’égorgement des 21 coptes. Quel est le lien entre la solution du problème libyen et le droit de réplique de l’Egypte à cette agression? Il s’agit d’un droit que les Etats-Unis ont utilisé et continuent d’utiliser à tort et à travers.

En réalité, je ne connais pas la solution politique prêchée par les Etats-Unis qui n’a pas été clarifiée jusqu’à maintenant. Je pense que nous l’accueillerons favorablement lorsqu’ils décideront de la rendre publique. En attendant, l’Egypte est soucieuse de mettre un terme à ce chaos qui frappe ses frontières ouest. Les pays qui soutiennent Daech arrêteront-ils ce soutien pour la bonne et simple raison que Washington préfère la solution politique? N’importe quelle solution politique nécessite que les belligérants et les parties concernées s’assoient à une même table pour négocier un règlement. Les réserves émises par les Etats-Unis signifient-elles que Washington appelle à des négociations avec Daech? D’autant plus qu’ils ont affiché officiellement leur intention de les combattre sous l’ombrelle d’une coalition internationale, à travers des frappes militaires en Iraq et en Syrie. Ces frappes ne sont pas différentes de celles de l’Egypte.

La position américaine est équivoque et incompréhensible. Elle est radicalement différente de celle de l’Europe qui soutient l’Egypte dans sa guerre contre le terrorisme. Cette position controversée portera, certes, atteinte aux Etats-Unis et à la crédibilité de leur politique de lutte contre le terrorisme, que Washington est d’ailleurs accusé de soutenir ou de financer en catimini. Et ce, par l’intermédiaire d’autres parties, dont certaines sont malheureusement arabes.

La vidéo du crime atroce commis contre les 21 coptes montre que c’est la chrétienté qui est ciblée. D’aucuns avancent qu’il intervient en réponse à la mort du leader d’Al-Qaëda, Ossama Bin Laden, dont le cadavre a été jeté en mer. Il va sans dire que la cible est les Etats-Unis qui n’ont rien mentionné sur cette question dans le communiqué de la Maison Blanche. Ce communiqué a omis de mentionner que tous les Egyptiens qui ont été égorgés étaient des chrétiens. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Une telle position n’est peut-être pas étrange aux Etats-Unis, connus pour leur politique de deux poids deux mesures au Moyen-Orient. Mais ce qui est vraiment étrange c’est qu’une telle réserve soit émise par un Etat arabe censé être un Etat frère.

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