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Une aube nouvelle

Mardi, 17 juin 2014

L’artiste Yousra m’a dit qu’elle s’était réveillée avant l’aube pour assister au marathon à vélo auquel a pris part le prési­dent Abdel Fattah Al-Sissi, ven­dredi dernier. « Avec cette aube nouvelle, j’ai vu l’Egypte rayon­ner à nouveau après une obscu­rité que je croyais éternelle », m’a-t-elle confié.

Car une nouvelle image du président commence à rayonner, contrairement à ce que veut l’Occident. La presse occidentale fait tout pour illustrer Al-Sissi comme étant un gouverneur militaire, bien qu’il ait ôté l’uni­forme avant de se présenter à l’élection présidentielle, et renoncé à son statut d’homme militaire et de ministre de la Défense.

Lorsque le président est allé présenter un bouquet de fleurs à la jeune femme agressée— et non pas harcelée, dirais-je — au centre de la place Tahrir alors qu’elle célébrait avec des mil­lions d’autres l’investiture prési­dentielle, Al-Sissi s’est entière­ment départi de son statut de militaire que les médias occiden­taux lui ont octroyé.

Lorsqu’il a participé à la course cycliste, il était loin du stéréo­type que lui a donné l’Occident. La nouvelle image présidentielle qui commence à se dessiner depuis le premier jour de son investiture est celle d’un homme engagé avec un programme poli­tique clair dès son premier dis­cours. D’ailleurs, s’il s’était contenté de prononcer une simple allocution au peuple égyptien, qui lui a conféré confiance, cela aurait été suffisant. Cependant, il a choisi de présenter sa vision quant à la prochaine phase, les politiques qu’il adoptera et les projets qu’il bâtira.

Le lendemain de son discours, nous avons vu le côté humain du président qui s’est rendu à l’hô­pital pour soutenir et consoler une innocente, victime d’une agression abjecte. Le président s’est excusé d’une manière à laquelle nous ne sommes pas habitués. Une excuse reconnais­sant la responsabilité qui lui incombe quant à cet acte. La paix et la sécurité des citoyens sont la responsabilité du pouvoir. Et bien que le président n’occupe que depuis quelques heures sa fonction, son sens de responsabi­lité l’a incité à s’excuser.

Trois jours après son investi­ture, c’est une image de jeunesse et de vitalité, en conformité avec la posture d’un puissant leader capable d’affronter les difficul­tés, qui a été transmise. L’une de ces difficultés est justement de contribuer à la naissance de cette aube nouvelle, aperçue par Yousra

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