L’artiste Yousra m’a dit qu’elle s’était réveillée avant l’aube pour assister au marathon à vélo auquel a pris part le président Abdel Fattah Al-Sissi, vendredi dernier. « Avec cette aube nouvelle, j’ai vu l’Egypte rayonner à nouveau après une obscurité que je croyais éternelle », m’a-t-elle confié.
Car une nouvelle image du président commence à rayonner, contrairement à ce que veut l’Occident. La presse occidentale fait tout pour illustrer Al-Sissi comme étant un gouverneur militaire, bien qu’il ait ôté l’uniforme avant de se présenter à l’élection présidentielle, et renoncé à son statut d’homme militaire et de ministre de la Défense.
Lorsque le président est allé présenter un bouquet de fleurs à la jeune femme agressée— et non pas harcelée, dirais-je — au centre de la place Tahrir alors qu’elle célébrait avec des millions d’autres l’investiture présidentielle, Al-Sissi s’est entièrement départi de son statut de militaire que les médias occidentaux lui ont octroyé.
Lorsqu’il a participé à la course cycliste, il était loin du stéréotype que lui a donné l’Occident. La nouvelle image présidentielle qui commence à se dessiner depuis le premier jour de son investiture est celle d’un homme engagé avec un programme politique clair dès son premier discours. D’ailleurs, s’il s’était contenté de prononcer une simple allocution au peuple égyptien, qui lui a conféré confiance, cela aurait été suffisant. Cependant, il a choisi de présenter sa vision quant à la prochaine phase, les politiques qu’il adoptera et les projets qu’il bâtira.
Le lendemain de son discours, nous avons vu le côté humain du président qui s’est rendu à l’hôpital pour soutenir et consoler une innocente, victime d’une agression abjecte. Le président s’est excusé d’une manière à laquelle nous ne sommes pas habitués. Une excuse reconnaissant la responsabilité qui lui incombe quant à cet acte. La paix et la sécurité des citoyens sont la responsabilité du pouvoir. Et bien que le président n’occupe que depuis quelques heures sa fonction, son sens de responsabilité l’a incité à s’excuser.
Trois jours après son investiture, c’est une image de jeunesse et de vitalité, en conformité avec la posture d’un puissant leader capable d’affronter les difficultés, qui a été transmise. L’une de ces difficultés est justement de contribuer à la naissance de cette aube nouvelle, aperçue par Yousra
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