En examinant le document de Riyad signé par Khaled Al-Attiya, ministre qatari des Affaires étrangères, au cours de la réunion extraordinaire des Etats du Conseil de coopération du Golfe, on découvre clairement que les Etats du Golfe, et plus particulièrement l’Arabie saoudite, les Emirats arabe unis et Bahreïn, protègent l’Egypte. Et cela non seulement en lui accordant un soutien financier, mais également en lançant des initiatives politiques de haut niveau avec un agenda précis pour encercler la vipère qui s’active depuis le Qatar contre l’Egypte et les Etats du Golfe.

Le document prouve l’existence d’une vitalité politique qui a motivé les trois Etats du Golfe à protéger leurs intérêts et à protéger l’Egypte. Ceci a eu lieu alors que l’élite politique en Egypte reste paralysée depuis le 25 janvier 2011 et est incapable de prendre des initiatives. Alors que les responsables ne répètent qu’un seul mot : « Nous attendons le prochain président ». Que stipule le document de Riyad qui a été imposé au Qatar ?

— Arrêter les procédures par lesquelles la nationalité est octroyée à des personnalités islamiques d’opposition.

— Arrêter de soutenir le mouvement des Frères musulmans au niveau financier, dans les médias ou en offrant un asile à ses cadres.

— Arrêter de soutenir les organisations de défense des droits de l’homme et les institutions médiatiques qui oeuvrent au profit des Frères musulmans.

— Ligoter les chaînes Al-Jazeera et leur interdire de nuire à l’Egypte et aux Etats du Golfe

— Fermer certains centres de recherches qui siègent à Doha et qui s’inscrivent contre les régimes au pouvoir au Golfe.

Le document du Golfe est un exemple à étudier pour apprendre à protéger les patries, non par des paroles, mais par des actes.

Quant à nous, notre élite et nos institutions ont été touchées par la vieillesse. Nous n’avons pas présenté de conception réaliste pour déraciner l’organisation des Frères musulmans, alors que nous entendons encore parler des Frères musulmans et de politique, tandis qu’il faut évoquer les Frères musulmans et la violence. Existe-t-il une conception claire qui pourrait être bâtie sur le document de Riyad ? .