Les municipalités en Egypte constituent un dossier épineux parmi de nombreux autres. Nous sommes au bord du précipice : économie, politique, enseignement, santé … ces dossiers doivent être ouverts une fois pour toute avant de tomber dans le fossé du désordre, sinon il ne sera plus utile de blâmer l’ingérence étrangère et les complots extérieurs.
Il est évident que le premier ministre, Ibrahim Mahlab, est au courant de la réalité de la corruption dans les municipalités. Une réalité qui signifie le retrait du pouvoir de l’Etat, la domination de la force, la perte de nombreuses opportunités d’investissement et la propagation des zones sauvages et par conséquent du crime, de la drogue, du fanatisme religieux et du terrorisme. C’est à cause de la corruption dans les municipalités — quand un ingénieur ou un employé accepte un pourboire pour délivrer un permis de construction illégale — qu’il y existe aujourd’hui des milliers de bâtiments et d’immeubles construits illégalement.
Le nouveau gouvernement a bien fait d’appliquer la décision de destruction des bâtiments illégaux en cours de construction sur la Corniche du Nil dans le quartier de Maadi. Mais ce n’est pas suffisant : les zones sauvages ont besoin de solutions rapides et sérieuses.
La réforme doit commencer par l’imposition de la loi, mais il faut aussi en trouver des solutions alternatives. Je pense que le nouveau ministre du Logement a une vision claire en ce qui concerne cette réforme car il a été président de l’Organisme de la planification urbaine.
Le Caire, qui est le coeur de l’Egypte, est malade, et ses membres, qui sont la Haute-Egypte, le Sinaï et la Basse-Egypte, sont souffrants. Si le coeur est guéri, les membres aussi seront guéris.
Il est vrai que les obstacles sont nombreux, mais il faut commencer par un point précis. Nous avons avant tout besoin de décisions et de solutions rapides comme l’interdiction totale de la construction non planifiée et l’interdiction totale de la vente sans permis par l’intermédiaire des marchands ambulants dans le centre-ville.
Les Egyptiens ont confiance dans le premier ministre et son gouvernement. Espérons qu’ils ne les décevront pas.
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