Les attentats à l’explosif qui se sont multipliés à l’occasion du troisième anniversaire de la révolution du 25 janvier ne sont pas une surprise. Cette attitude voulant à tout prix obstruer les célébrations à la mémoire de la révolution n’est pas étrange, car émanant de ceux qui ont essayé de saper la révolution dans l’objectif de s’accaparer du pouvoir.
En effet, on s’attendait à ce scénario dans tous ses détails. Il était prévu que ces attentats terroristes augmentent à l’approche de l’anniversaire de la révolution. Ces mesures étaient une concrétisation sur le terrain de la position prise par la confrérie des Frères musulmans et qu’elle a exprimée clairement. Le message qu’ils ont transmis était clair : soit nous gouvernons l’Egypte, soit nous l’incendions et nous tuons son peuple.
C’est cette position de la confrérie qui a fait trébucher la révolution et l’a engagée dans un couloir étroit après les larges horizons qui se sont ouverts à nous. Ladite position a entraîné la révolution dans des égarements sur le court terme, soit une période de deux ans et demi. Cette attitude a imposé aux Egyptiens de s’engager dans une bataille contre le terrorisme parrainé par les leaders des Frères incitant leurs partisans à l’exercer.
Il est probable que les auteurs à l’origine des bombes posées et dont l’usage prend de plus en plus d’ampleur sont les éléments des Frères musulmans en personne. Ces actes ont atteint un point culminant après que leurs leaders eurent appelé à la mobilisation à des niveaux ayant frôlé la folie.
Les dégâts ayant résulté de ces bombes sont moindres comparés à ceux des explosions de voitures piégées. Car il est bien sûr beaucoup plus facile de placer une bombe que de préparer une grande opération commando par le biais d’une voiture piégée. L’opération ayant visé le siège de la Sécurité centrale du Caire est la 7e du genre, la première a été l’attentat manqué contre le ministre de l’Intérieur le 5 septembre dernier. Outre cela, ce siège de la Sécurité est le troisième à être visé après celui du Sud-Sinaï le 7 octobre dernier, et de Daqahliya le 24 décembre.
L’ampleur qu’ont prise les actes terroristes ayant connu une escalade jusqu’à la date de l’anniversaire du 25 janvier, révèle la réalité sur la position des Frères musulmans vis-à-vis de cette révolution. Cette organisation a voulu, selon toute vraisemblance, faire exploser son souvenir après l’avoir sapé, obstruant davantage la voie qu’elle devait prendre.
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