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Les Frères à Paris

Lundi, 13 janvier 2014

Les écrans de télévision et les chaînes satellites ont diffusé, la semaine dernière, les détails de ce qui s’est passé à l’ambassade d’Egypte à Paris. Cela lorsqu’un nombre des partisans des Frères musulmans en France s’y est infiltré sous prétexte de finaliser certains documents officiels. Après s’être réunis dans l’enceinte de l’ambassade, ils ont clamé être venus soutenir la légitimité du président destitué et avoir décidé de camper à l’intérieur de l’ambassade.

Les responsables de l’ambassade ont demandé secours à la police française qui a répondu à l’appel et est intervenue, dans un assaut violent. La police a chassé par la force les manifestants dans l’ambassade après les avoir injuriés et humiliés. Telle a été la réaction de la police dans un Etat, connu pour son avant-garde en matière des droits de l’homme et des libertés. Ceci s’est passé dans un Etat de droit qui a donné naissance aux symboles de la liberté de par le monde, tels que Rousseau, Voltaire, la Révolution française et les vétérans des droits de l’homme. La police française a maltraité les manifestants en se servant de bâtons et de chiens policiers.

Cette scène dans laquelle la police française a interféré avec violence contre les Frères musulmans affirme que la liberté n’est pas synonyme de barbarie et qu’aucun Etat de par le monde ne peut accepter l’agression contre ses institutions de la sorte et la proclamation d’un sit-in, car la loi défend tout le monde et la police protège la loi. Les Frères musulmans ont cru pouvoir transférer à Paris le sit-in de Rabea, mais la police française a mis un terme à la scène en quelques minutes. Le plus étrange est que le monde entier est en train de pleurer les Frères, alors qu’ils pratiquent les pires formes de terrorisme.

Lorsqu’ils ont enfreint la loi à Paris, ils ont été sévèrement sanctionnés. Si cela avait été de la part de la police égyptienne, les médias occidentaux auraient condamné ces actes et publié des communiqués de dénonciation retentissants. Nous n’avons pas pu réaliser à ce jour que la liberté a ses contraintes et que les sit-in doivent être gérés selon les critères légaux. Il faut comprendre surtout que les limites de la liberté de l’individu s’arrêtent à celles de la liberté de l’autre. A Paris, stopper l’agitation des Frères était un droit légitime de la police, alors qu’au Caire, la démolition des universités était un droit légitime aux Frères.

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