Mercredi, 12 février 2025
Opinion > Opinion >

La culture et la révolution numérique

Vendredi, 29 septembre 2023

Les signes du changement dans les modèles de consommation et de production des cultures étaient évidents depuis les années 1960. Il s’agissait alors du passage de la culture raffinée à la culture de masse qui s’adresse aux jeunes générations dans la musique, le chant, le cinéma et le théâtre, ainsi que d’un déclin relatif de ce qu’on appelait les arts raffinés tels que l’opéra et les arts plastiques.

Le goût et les connaissances des nouvelles générations ont changé. Chaque génération impose ses choix dans la vie, ainsi que ses goûts artistiques. La raison de cette transformation, devenue évidente dans les modèles de consommation de la culture, est le transfert vers le monde des masses dans les sociétés les plus développées, le monde de la consommation excessive, dans tous les détails de la vie, qu’il s’agisse des biens ou des services. Il s’agit de l’ère de la grande vitesse.

La révolution numérique a contribué à un changement majeur dans la production et la consommation de la culture par les grandes masses numériques, écartant les médias écrits et audio-visuels qui promouvaient la culture dans le cinéma, le théâtre, le chant et la musique, les arts plastiques et la culture populaire, à travers leurs critiques et leurs suivis des activités artistiques, des spectacles et des expositions consacrées à l’art plastique et à ses expériences d’avant-garde depuis la fin des années 1950 et jusqu’aux années 1960. Ce sont ces médias qui déterminaient les notions de renommée et de popularité, à l’américaine, via leur alliance avec les sociétés de relations publiques et les sociétés de production dans ces différents domaines. Depuis les événements estudiantins de l’Université de Californie à Berkeley et la révolution étudiante à la Sorbonne en 1968 s’est opéré un changement dans les goûts des nouvelles générations et a émergé la nouvelle vague du cinéma français de la fin des années 1950 et jusqu’à la fin des années 1960 avec les grands réalisateurs qui ont été influencés par le néoréalisme italien, abandonnant les modèles cinématographiques connus révélant l’état de rébellion générationnelle dans la société française et européenne.

La culture numérique s’est également transformée en culture au sens large du terme, en introduisant des systèmes alimentaires dans les cultures, les chansons, le mode vestimentaire, les traditions et les chansons des différents peuples. La culture des flashs s’est étendue à la lecture, aux images et aux vidéos avec le désir de consommation rapide de la culture numérique. Est aussi apparu un autre phénomène, que ce soit dans le monde arabe ou dans le monde entier. Il s’agit des tentatives des grandes masses numériques de prouver leur présence et leur identité à travers des publications, des tweets, des vidéos et des images, cherchant à réaliser un accomplissement dans le numérique, car ils ne se trouvent pas de présence dans la vie réelle et ses restrictions. Elles ont alors recours à la liberté de la réalité virtuelle, qui a contribué à la cristallisation du concept de l’individu, et de l’individualité relative, en particulier dans les sociétés arabes. Le fait qui se reflète sur la vie réelle.

Ces évolutions dans le concept de la culture nécessitent un changement dans les concepts des autorités et institutions culturelles arabes, dont la plupart fonctionnent encore selon les concepts qui prévalaient avant la révolution numérique, organisant des concerts de musique et de chant, des séminaires et des conférences culturelles qui n’intéressent plus que les générations âgées. Ce qui a conduit à un manque évident de communication entre les générations. Partant, il est nécessaire de créer de nouvelles formes culturelles en utilisant la numérisation pour répondre aux goûts des jeunes générations. Le changement culturel mondial a besoin d’une étude approfondie pour être employé dans le développement de la conscience numérique, et des goûts artistiques et esthétiques qui correspondent à l’évolution des goûts. Il ne suffit pas de reproduire la musique, les chansons et les vieux films qui ne plaisent qu’aux personnes âgées, alors que le monde se transforme à grande vitesse. Nous devons poursuivre ces transformations dans les technologies et la culture, dans la créativité scientifique et technique avec la quatrième révolution industrielle et l’intelligence artificielle générative l

Mots clés:
Lien court:

 

En Kiosque
Abonnez-vous
Journal papier / édition numérique