En effet, les températures de la terre et des océans ont enregistré des chiffres record entraînant des phénomènes météorologiques cruels comme les incendies, les tempêtes et les inondations. Un enfer pour les habitants de la terre.
Face à ce constat catastrophique, le secrétaire général de l’Onu a renouvelé ses appels incessants à agir radicalement et de façon urgente, appelant les pays développés, les plus responsables du réchauffement climatique, à respecter leurs engagements, notamment l’Accord de Kyoto et celui de Paris. Le plus important est la réduction des émissions de carbone responsables du réchauffement climatique. Un engagement qui nécessite des changements structurels majeurs dans les modes industriels, en éliminant progressivement les combustibles fossiles d’ici 2040 pour les pays industrialisés, et à l’horizon de 2050 pour les économies émergentes. Sans oublier l’engagement des pays industrialisés à fournir une assistance technique aux pays en développement pour réduire leurs émissions de carbone et passer à une économie verte.
Bien que la plus grande partie des pays du monde, y compris les pays industrialisés, aient signé l’Accord de Paris pour la lutte contre le changement climatique, ceux-ci n’ont pas adopté les mesures nécessaires pour respecter leur engagement de maintenir la température de la terre selon les taux convenus. Bien qu’il s’agisse essentiellement de préserver la vie sur la planète, la politisation des engagements et leur conception selon une perspective partielle, stérile et égoïste ont conduit à un recul évident dans l’adoption des politiques concrètes convenues. Sans oublier le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Kyoto par une décision de Bush Jr. en 2001, puis de l’Accord de Paris par une décision de Trump en 2016. Ces deux Républicains ont considéré que les engagements convenus dans ces accords étaient défectueux et visaient principalement à affaiblir l’économie américaine en faveur de l’économie chinoise, et que le retrait de ces accords préserverait la puissance de l’économie américaine, abstraction faite des éventuelles conséquences sur la vie des hommes, y compris des Américains eux-mêmes.
La Chine a renoncé à prendre les mesures qu’elle avait promis d’adopter pour réduire progressivement l’utilisation des combustibles fossiles, suivie par les pays d’Europe et l’Inde, qui sont les pays les plus producteurs de dioxyde de carbone. Les pays riches, eux aussi, n’ont pas respecté leurs engagements d’aider les pays en développement, en particulier en Afrique et en Asie, à rendre leurs économies plus tournées vers les énergies propres.
Cette politisation des engagements climatiques nous rappelle une longue histoire de dénégation du réchauffement climatique lui-même. Un reniement qui a déclenché un conflit entre les scientistes, qui cherchaient à prouver que l’industrie est responsable des niveaux élevés de dioxyde de carbone et de la hausse des températures mondiales, et les représentants des grandes entreprises industrielles, qui s’évertuaient à nier le phénomène même du réchauffement climatique et rejetaient toutes les analyses scientifiques qui reposaient sur l’observation des températures de la terre pendant de nombreuses décennies, qualifiant les résultats des études scientifiques d’exagérés. Ce conflit s’est prolongé jusqu’à la création du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat sous les auspices des Nations-Unies en 1989. Composé de climatologues de différents pays du monde, il a confirmé dans ses rapports publiés pendant plus de 33 ans que l’activité industrielle basée sur les combustibles fossiles était entièrement responsable du réchauffement climatique. Il a également prédit des répercussions graves sur la planète qui entraîneront des changements brusques dans les températures, la force des tempêtes et des inondations, les taux de fonte des glaces aux pôles Nord et Sud, la disparition de nombreuses îles et villes côtières, l’augmentation des taux de désertification et le changement des modes agricoles.
Bien que les Etats-Unis aient décidé de revenir à l’Accord de Paris, le monde est toujours incapable de transformer ses engagements en politiques pratiques. Le monde entier a connu un été difficile avec des canicules qui affectent la sécurité alimentaire mondiale et la santé publique à l’échelle internationale, et qui augmentent la probabilité de la disparition de nombreuses villes côtières et causent la mort de milliers de personnes. Cette situation place l’humanité dans un test existentiel sans précédent.
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