Provocateur parce que Ben Gvir est un démagogue connu pour ses nombreuses diatribes antiarabes et anti-palestiniennes. L’encyclopédie en ligne Wikipedia parle d’un « symbole de l’extrême droite radicale qui a fait l’objet de plusieurs poursuites par la justice israélienne pour émeute, discours incendiaires et obstruction au travail de la police ». Il a également été condamné pour racisme et propagande pour une organisation terroriste. Classé terroriste par les autorités israéliennes et américaines, il incarne pour certains le fascisme juif, toujours selon l’encyclopédie. Ben Gvir a été mis en examen à de multiples reprises et condamné plusieurs fois par des tribunaux israéliens pour racisme et incitation à la haine.
Dangereux parce que cet incident montre désormais que le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, n’a aucune emprise sur les membres de son cabinet et qu’il a désormais les mains liées face aux partis de l’extrême droite. Netanyahu avait déclaré en mars 2020 que permettre la prière juive sur l’Esplanade de la mosquée Al- Aqsa — comme l’exige Ben Gvir — « mettra le feu au Moyen- Orient … et dressera contre Israël des millions de musulmans ». Il a également déclaré que Ben Gvir « n’a pas les aptitudes nécessaires » pour entrer au gouvernement. Netanyahu sait pertinemment que les agissements de l’extrême droite en Israël vont lui mettre la communauté internationale sur le dos et créer des tensions entre Israël et ses voisins arabes. Mais pour échapper à son procès pour corruption, il n’avait d’autre choix que de faire des concessions aux partis d’extrême droite et de se soumettre à leurs conditions. Nous sommes désormais face à un gouvernement extrémiste en Israël dont les politiques risquent de plonger la région tout entière dans la violence.
Lien court: