Leur nombre se chiffre par centaines, ils sont incarcérés dans des conditions atroces et sont victimes de mauvais traitements et de négligences médicales. Certains sont morts, d’autres gisent encore dans les geôles israéliennes, privés de leurs droits les plus élémentaires. Ce sont les prisonniers palestiniens en Israël qui endurent jour après jour des conditions de détention inhumaines.
La mort, cette semaine, de la prisonnière Saadia Farajallah, décédée des suites d’une négligence médicale, selon les ONG, remet sur le tapis la question de ces prisonniers. Agée de 68 ans, Saadia Farajallah est morte six mois après son arrestation par les forces israéliennes le 18 décembre 2021. La politique adoptée depuis des décennies par Israël consiste à incarcérer des Palestiniens de Cisjordanie occupée et de Gaza dans des prisons situées en Israël et à les priver des visites régulières de leur famille et de soins médicaux. Une politique cruelle et illégale en contradiction flagrante avec la Quatrième Convention de Genève et dont les conséquences pour les détenus et leurs proches peuvent s’avérer désastreuses. Des personnalités g o u v e r n e m e n t a l e s palestiniennes et des organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé dans un communiqué la mort de Saadia Farajallah. Rappelons que la négligence médicale délibérée est un crime aux yeux du droit international. La communauté internationale et les organes de l’Onu sont appelés à assumer leur responsabilité juridique et éthique vis-à-vis de cette question, et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la protection de ces prisonniers. Le mutisme de la communauté internationale ne fera qu’encourager Israël à commettre davantage de crimes.
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