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La femme égyptienne dans la Stratégie 2030

Mercredi, 15 juin 2022

« L’Etat égyptien se renouvelle », il adopte une stratégie nationale pour l’autonomisation des femmes égyptiennes 2030. Cette stratégie vise d’ici 2030 à ce que la femme égyptienne devienne un acteur majeur du développement durable dans un pays qui lui garantit ses droits par la Constitution et qui lui assure une protection et des opportunités économiques, sociales et politiques lui permettant de faire progresser ses capacités et de jouer pleinement son rôle dans la nation.

Cette autonomisation est basée sur cinq éléments : la confiance en ses capacités, le fait d’avoir des choix et le droit de déterminer ses choix, le droit d’accéder aux opportunités et aux ressources, le droit de contrôler les capacités de sa vie et la capacité d’influencer le sens du changement social de manière positive. Et pour y parvenir, la stratégie a fixé 4 axes bien précis. Premièrement, l’autonomisation économique de la femme qui se traduit, d’une part, par le soutien aux femmes qui travaillent en les encourageant à la production, en élargissant les services qui leur sont présentés, en veillant à ce que les rapports employeurs-travailleuses respectent les principes de diversité et de non-discrimination.

Deuxièmement, l’autonomisation sociale de la femme qui se traduit, d’une part, par la révision des législations actuelles afin de garantir une meilleure place pour les femmes et de favoriser leur présence au sein de ces législations. Il s’agit, d’autre part, de la prise en charge de quelques catégories particulières de femmes, comme les handicapées, les jeunes, les prisonnières, les personnes âgées, les mères, les savantes, etc.

Troisièmement, l’autonomisation-protection qui vise à protéger les femmes dans les lieux publics contre le harcèlement sexuel et au sein de la famille contre la violence conjugale et la féminicide en aidant les femmes à acquérir leur héritage familial et en limitant le mariage des mineures … Enfin, il s’agit de l’autonomisation politique et de leadership, qui vise à augmenter la participation féminine dans les élections, à attribuer davantage de postes de cadres et de leaders aux femmes qualifiées, à atteindre une présentation équilibrée au sein du parlement, etc. La stratégie a fixé des taux de progrès à atteindre d’ici 2030. Par exemple, si la femme est actuellement représentée au parlement par un taux de 15%, la stratégie vise à atteindre 35%. Et si les femmes occupent aujourd’hui 5 % des postes d’administration publique, la stratégie vise à passer à 17% d’ici 2030. De plus, 10% seulement des femmes ont actuellement des comptes bancaires. La stratégie vise à encourager les femmes à avoir des comptes bancaires pour atteindre un taux de 20%. Et si le taux des femmes handicapées employées dans le secteur gouvernemental est aujourd’hui moins de 1%, la stratégie vise un pourcentage de 3 à 5% en 2030.

Divers ministères contribuent activement à cette stratégie et mettent en oeuvre des projets et des initiatives pour la réalisation de ses objectifs. Ainsi, le ministère de la Planification et du Développement économique contribue à l’autonomisation des femmes en organisant des formations de leadership destinées aux femmes, et une partie de ces programmes est consacrée à la formation et à la qualification des femmes dans les petites et moyennes entreprises, en particulier dans le but d’élargir l’utilisation de la technologie dans tous les domaines. De plus, un certain nombre d’initiatives présidentielles pour la santé des femmes ont été lancées, telles que 100 « Mit Million Séha » pour détecter l’hépatite C, le diabète, l’hypertension artérielle et l’indice de masse corporelle, et l’initiative « Santé des femmes égyptiennes » pour la sensibilisation et le dépistage d’environ 4 millions de femmes. L’Etat accorde une attention particulière au programme de détection précoce du cancer du sein.

Le gouvernement a aussi lancé les programmes « Takafol wa Karama » et « Mawada » pour celles qui sont sur le point de se marier, ainsi que des programmes dédiés à l’intégration des principes d’égalité de genres, d’autonomisation des femmes et d’inclusion financière. Enfin, le ministère d’Etat pour l’Emigration et les Egyptiens à l’étranger a lancé l’initiative « Masriya bi Mit Ragel » qui vise à valoriser le rôle des femmes savantes à l’étranger, afin de montrer la véritable image de la femme égyptienne.

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