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Préparer l’après- coronavirus

Lundi, 13 avril 2020

La pandémie de coronavirus a bouleversé notre planète et ses conséquences semblent désor­mais irréversibles. L’humanité est confrontée à l’une des plus graves crises qu’elle n’ait jamais connue depuis la Seconde Guerre mondiale. Et bien qu’il subsiste encore beaucoup d’in­certitudes sur la durée et l’am­pleur de la crise, l’on s’attend à ce que 20 à 60% de la popula­tion mondiale soit touché par le coronavirus d’ici la fin 2020. Jusqu’à 21 millions de per­sonnes auraient besoin d’être hospitalisées. Et 1,7 million de personnes pourraient trouver la mort d’ici un an. Le niveau de mortalité dépendra de l’action des Etats et de leur capacité à freiner la propagation du virus, à isoler les malades et à mobiliser le secteur de la santé, mais aussi leur capacité à empêcher les rechutes. Tant qu’il n’y aura pas de vaccin, le Covid-19 restera une menace sérieuse pour l’hu­manité.

Sur le plan économique, les prévisions font état d’un recul de la croissance mondiale de 1,8 % en 2020 dans le scénario le plus optimiste et de 5,7 % dans le pire des scénarios. Les Etats-Unis verraient leur PIB reculer au mieux de 2,8% et au pire de 8,7%. L’Union euro­péenne s’attend à un recul de son PIB de 2,5%. Les marchés financiers ont eux aussi été bouleversés. Les prix des matières premières connaissent des fluctuations importantes et les cours de brut ont chuté.

Nous devons à présent réflé­chir et tirer les leçons de la crise. Il semble que l’humanité ait été mal préparée pour faire face à l’épidémie. Le rythme accru de la mondialisation a rendu le monde plus vulnérable. Plus le monde est connecté, plus il devient interdépendant. Et cela a favorisé la propagation du virus. On a vu ce phénomène lors de la fameuse crise finan­cière en 2008. L’effondrement économique a été le résultat de la négligence des autorités dans la gestion du système financier mondial avec sa complexité.

Les gouvernements sont aujourd’hui appelés à jouer un rôle plus important dans l’éco­nomie. Un rééquilibrage des dépenses publiques sera peut-être nécessaire au profit de secteurs comme la santé et la recherche scientifique. Car l’on s’est rendu vite compte que dans les moments de crise, l’Etat est la seule parade. C’est d’ailleurs l’autre leçon à retenir de cette crise du coronavirus.

Il devient également primor­dial d’investir davantage dans les nouvelles technologies, d’appro­fondir les changements liés à la transformation numérique dans des domaines comme le travail et l'éducation de manière à réduire les coûts et à maximiser les rendements. Car le monde de l’après-corona sera sans doute plus numérique

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