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L'Iran et la connaissance

Lundi, 17 juin 2013

Il est évident que le développement des nations et leur renaissance dépendent de l’intérêt qu’accordent ces nations à la connais­sance et à l’enseignement. Ce sont effective­ment les nations accordant un intérêt primor­dial à l’enseignement qui occupent une posi­tion particulière dans la civilisation.

C’est ce qu’a fait l’Iran, ou le gouvernement iranien islamique. Ce pays n’a pas eu recours à l’islam pour prendre du retard dans la marche du monde. Au contraire, l’Iran s’est appuyé sur l’islam pour avancer. C’est ce que j’ai ressenti, avec d’autres membres du corps d’enseigne­ment universitaire, lors d’une visite d’échange scientifique en Iran. Là, nous nous sommes rendus à l’Université de Téhéran et à l’Univer­sité d’Al-Moustapha dans la ville de Qom. Nous avons compris des choses qui étaient auparavant obscures pour nous.

Après la Révolution iranienne, l’Etat a com­pris que la connaissance et l’enseignement sont les assises de la renaissance. Et c’est ainsi que l’Etat a ancré les principes de la pensée, de la conscience, du sentiment de responsabilité et du rejet des superstitions, en assurant que l’is­lam appelle au travail et à la pro­duction. C’est en mettant en appli­cation ces principes qu’a commen­cé la construction de l’individu, puis de l’Etat par le biais d’un inté­rêt particulier accordé aux sciences, et plus précisément aux sciences appliquées.

Le début a été marqué par la lutte contre l’analphabétisme, alors que 40 % du peuple iranien étaient analphabètes. Et effectivement, ce fléau a été résolu à 90 %.

Le pas suivant a été la création de 5 universi­tés alors que l’Iran n’en possédait qu’une. Et les enseignements dans les universités ira­niennes ont adopté un slogan très significatif : « Chaque jour un nouveau livre, chaque jour une nouvelle recherche ». Par conséquent, l’Iran produit 11 % de la production scienti­fique des Etats de la région et figure parmi les 5 premiers Etats producteurs de sciences dans le monde.

Les femmes iraniennes contribuent large­ment à cette production scientifique. Elles sont présentes dans tous les domaines, qu’elles soient chercheuses ou enseignantes à Al-Hoza, qui ressemble chez nous à l’Université d’Al-Azhar. En Iran, 63 % des jeunes femmes sont étudiantes et elles portent le voile comme les Egyptiennes, bien que certaines s’y opposent.

Les Iraniens étudient la langue arabe jusqu’à l’enseignement préparatoire, car c’est la langue du Coran. Ainsi, l’enseignement iranien produit un citoyen éduqué et discipliné qui oeuvre pour son pays, en est fier et le respecte. Il sait quand parler et quand se taire.

En comparant l’expérience ira­nienne avec ce qui se passe actuel­lement en Egypte dans l’enseigne­ment et l’intérêt accordé à la recherche scientifique, nous observons que la responsabilité du développement de l’enseignement en Egypte après la révolution du 25 janvier 2011 est entre les mains des partisans du régime et non d’ex­perts.

De même, les références aux pionnières du pays ont été supprimées des livres scolaires sous prétexte qu’elles ne sont pas voilées. Il apparaît clairement que le conflit politique s’étend à l’enseignement qui produit un citoyen misérable, irresponsable et passif envers son environnement. La différence entre les Etats est claire. L’Egypte recule à cause des poli­tiques irresponsables et de l’enseignement délabré.

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