Il est évident que le développement des nations et leur renaissance dépendent de l’intérêt qu’accordent ces nations à la connaissance et à l’enseignement. Ce sont effectivement les nations accordant un intérêt primordial à l’enseignement qui occupent une position particulière dans la civilisation.
C’est ce qu’a fait l’Iran, ou le gouvernement iranien islamique. Ce pays n’a pas eu recours à l’islam pour prendre du retard dans la marche du monde. Au contraire, l’Iran s’est appuyé sur l’islam pour avancer. C’est ce que j’ai ressenti, avec d’autres membres du corps d’enseignement universitaire, lors d’une visite d’échange scientifique en Iran. Là, nous nous sommes rendus à l’Université de Téhéran et à l’Université d’Al-Moustapha dans la ville de Qom. Nous avons compris des choses qui étaient auparavant obscures pour nous.
Après la Révolution iranienne, l’Etat a compris que la connaissance et l’enseignement sont les assises de la renaissance. Et c’est ainsi que l’Etat a ancré les principes de la pensée, de la conscience, du sentiment de responsabilité et du rejet des superstitions, en assurant que l’islam appelle au travail et à la production. C’est en mettant en application ces principes qu’a commencé la construction de l’individu, puis de l’Etat par le biais d’un intérêt particulier accordé aux sciences, et plus précisément aux sciences appliquées.
Le début a été marqué par la lutte contre l’analphabétisme, alors que 40 % du peuple iranien étaient analphabètes. Et effectivement, ce fléau a été résolu à 90 %.
Le pas suivant a été la création de 5 universités alors que l’Iran n’en possédait qu’une. Et les enseignements dans les universités iraniennes ont adopté un slogan très significatif : « Chaque jour un nouveau livre, chaque jour une nouvelle recherche ». Par conséquent, l’Iran produit 11 % de la production scientifique des Etats de la région et figure parmi les 5 premiers Etats producteurs de sciences dans le monde.
Les femmes iraniennes contribuent largement à cette production scientifique. Elles sont présentes dans tous les domaines, qu’elles soient chercheuses ou enseignantes à Al-Hoza, qui ressemble chez nous à l’Université d’Al-Azhar. En Iran, 63 % des jeunes femmes sont étudiantes et elles portent le voile comme les Egyptiennes, bien que certaines s’y opposent.
Les Iraniens étudient la langue arabe jusqu’à l’enseignement préparatoire, car c’est la langue du Coran. Ainsi, l’enseignement iranien produit un citoyen éduqué et discipliné qui oeuvre pour son pays, en est fier et le respecte. Il sait quand parler et quand se taire.
En comparant l’expérience iranienne avec ce qui se passe actuellement en Egypte dans l’enseignement et l’intérêt accordé à la recherche scientifique, nous observons que la responsabilité du développement de l’enseignement en Egypte après la révolution du 25 janvier 2011 est entre les mains des partisans du régime et non d’experts.
De même, les références aux pionnières du pays ont été supprimées des livres scolaires sous prétexte qu’elles ne sont pas voilées. Il apparaît clairement que le conflit politique s’étend à l’enseignement qui produit un citoyen misérable, irresponsable et passif envers son environnement. La différence entre les Etats est claire. L’Egypte recule à cause des politiques irresponsables et de l’enseignement délabré.
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