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Les feuilletons turcs et le Ramadan

Mardi, 21 mai 2013

Comment les feuilletons égyptiens du Ramadan vont-ils concurrencer cette année les feuilletons turcs qui seront diffusés en masse sur toutes les chaînes satellites ? Les feuilletons égyptiens du Ramadan peuvent-ils tenir tête à la beauté des acteurs et des décors turcs ? Il y a de fortes chances que la production audiovisuelle égyptienne se retrouve cette année en difficulté, d’autant plus que le nombre annoncé de feuilletons est très réduit. De plus, le volume des dépenses a régressé étant donné les circonstances économiques difficiles que nous connaissons. L’autre problème des feuilletons du Ramadan est le fait qu’ils traitent des histoires anciennes, à l’instar du feuilleton La Seconde épouse, dont le coût de production a atteint les 20 millions de L.E. Les nouvelles figures du petit écran seront-elles en mesure de concurrencer cette année les grands noms du cinéma, tels Salah Mansour, Sanaa Gamil, Soad Hosni et Choukri Sarhane ?

L’un des nouveaux feuilletons annoncés pour cet été parle symboliquement de la révolution. Il évoque également le nouveau visage de l’Egypte de l’après-25 janvier, à travers la personnalité du fils du omda (maire du village), sa première et sa deuxième épouses, présentées comme responsables de tous les problèmes.

Les chaînes satellites ont commencé à préparer la saison des feuilletons, qui seront en nombre réduit cette année. La concurrence sera donc rude cette année. Notons aussi l’absence des feuilletons syriens, en raison des événements en Syrie. En réalité, ce qui a fait défaut au petit écran l’année dernière c’étaient les feuilletons historiques syriens, qui nous plongeaient avec plaisir dans l’histoire de notre région avec un langage arabe classique.

Face au recul de la production égyptienne à cause des conditions économiques, et à l’absence de production syrienne, les feuilletons turcs auront le champ libre. La production égyptienne gardera-t-elle sa place d’avant-garde dans le paysage cinématographique arabe ? Ou bien subira-t-elle les répercussions de la crise politique et économique qui secoue l’Egypte ?

Ce serait une grande perte pour l’art égyptien que les feuilletons, chantre de l’émotion arabe et égyptienne depuis de longues années, soient détrônés. La concurrence est un droit légitime, mais quand il est question de la beauté turque, d’autres calculs entrent en jeu !

Laissez la chance à la nouvelle génération de jeunes stars. Elle aussi a beaucoup de choses à apporter.

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