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Participation et boycott

Lundi, 04 mars 2013

Les élections parlementaires prévues en avril prochain suscitent une large polémique dans les milieux qui s’intéressent à l’intérêt du pays et dont la pensée ne s’arrête pas aux limites des intérêts de leurs partis..

Effectivement les élections surviennent dans un contexte anormal. Il y a à peine quelques mois, personne n’aurait imaginé à quel point la phase actuelle par laquelle passe l’Egypte est critique. C’est pour cela que la question des élections semble confuse dans toutes ses facettes, en particulier en ce qui concerne l’utilité de les effectuer dans le contexte actuel.

Quand les conditions sont normales, les élections les sont aussi et tout le monde y participe, candidats et électeurs, espérant qu’elles constituent un pas en avant. Et quand existent les traditions de la pratique démocratique qui donnent au processus électoral une expression réelle de la volonté populaire, ce processus se transforme en festivité, où le perdant félicite le gagnant.

Or, en absence de culture démocratique et sans l’existence de la majorité des garanties nécessaires pour s’assurer de la liberté et de l’intégralité du vote, il devient incertain que les élections puissent réaliser un pas en avant, et par conséquent qu’elles se transforment en festivité démocratique.

Quand le président de la République a appelé à la tenue des élections législatives, nombreuses parties politiques ont annoncé leur intention de se réunir pour étudier la position à adopter envers ces élections. Certaines parties se sont effectivement réunies et ont décidé de participer aux élections, malgré certaines restrictions objectives et exécutives, en plus d’une crainte envers l’inexistence de garanties suffisantes pour l’intégralité des élections.

Et la polémique se poursuit encore dans d’autres milieux, que ce soit chez ceux qui penchent pour la participation pensant qu’elle est moins nocive et non pas plus utile ; ou ceux qui penchent pour le boycott pensant qu’il constitue un préjudice mineur à celui de la participation.

Le plus important est que la décision de la participation ou du boycott soit liée à une vision claire concernant ses conséquences. En effet, le contexte est ici plus important que la position même. C’est pour cela que tout le monde doit s’interroger sur l’après-décision. Chacune de ces deux positions contradictoires suscite nombreuses interrogations auxquelles il faut répondre clairement. Et autant les réponses seront proches des éléments de l’objectivité et du réalisme, autant la décision sera proche de la justesse et loin de l’erreur.

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