Je ne sais pas si je parle ici d’une question qui relève de l’Histoire, ou s’il existe encore des gens qui, comme moi, croient en l’arabisme et au nationalisme arabe.
Si j’aborde ce sujet c’est en raison de la déception que j’ai ressentie en suivant, comme des millions de téléspectateurs, la cérémonie de vote du nouveau président de la FIFA, le vendredi 26 février à Zurich. Il y avait cinq candidats : Gianni Infantino (Suisse), le prince Ali Bin Al-Hussein (Jordanie), Cheikh Salman Bin Khalifa (Bahreïn), Jérôme Champagne (France), l’ex-vice président de la FIFA, et enfin Tokyo Sexwale (Afrique du Sud). Ce dernier s’est retiré juste avant le vote, quant à Champagne il était clair depuis le début qu’il n’avait pas de chance de gagner. Donc, la concurrence réelle était entre Infantino et les deux candidats arabes. Une interrogation simple, voire naïve m’est venue à l’esprit : N’était-il pas possible d’établir une coordination entre les deux candidats arabes ? Pourquoi les Arabes échouent-ils à s’entendre même dans le domaine du sport ? J’aurais aimé que le candidat bahreïni se retire pour donner plus de chance au candidat jordanien qui avait occupé le poste de vice-président de la Fédération pour l’Asie entre 2011 et 2015. Le prince Ali était apte à occuper ce poste avec honneur, puisqu’il a fait ses études en Angleterre et aux Etats-Unis, de plus qu’il est jeune (41 ans). Et la Fédération égyptienne de football a bien fait de voter pour lui au premier tour. Or, Cheikh Salman (51 ans) a réussi à monopoliser les voix asiatiques pour obtenir 85 voix et le prince Ali 27. C’est-à-dire qu’ils ont obtenu tous les deux au premier tour plus de voix (112) qu’Infantino.
C’est ainsi que nous, les Arabes, n’avons pas pu s’entendre sur un seul candidat pour la présidence de la FIFA. Même si nous reconnaissons que les chances d’un candidat arabe de remporter ce poste restent minimes, il fallait tout de même que les Arabes aient un seul candidat ! Notons qu’Infantino a pendant une période de sa vie travaillé auprès du millionnaire égyptien Kamel Abou-Ali et que son épouse est libanaise .
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