Les résultats de la première étape pour l’élection des députés ont démontré que la présence des partis serait plus grande que prévu. Il est même tout à fait probable que les partis obtiennent près de la moitié des sièges ou même un peu plus, alors que l’on s’attendait à ce qu’ils n’obtiennent pas plus de 40 % des sièges du Conseil des députés.
Dans ce contexte, plusieurs questions s’imposent : Cette augmentation est-elle la traduction d’une présence effective des partis sur la scène politique ? Résulte-t-elle d’une action partisane effective ou de l’annexion de candidats qui n’avaient aucune relation avec les partis qu’ils représentent au conseil ? Quelle en sera l’influence sur l’avenir de ces partis ?
Il s’est révélé évident que les partis ayant obtenu le plus grand nombre de sièges, lors de la première étape des élections, ont inclus des candidats dont certains ne connaissaient rien à ces partis. Donc, leur représentation ne traduit pas de présence politique effective.
Prenons l’exemple du Wafd. Bien que je sois membre du parti, depuis plus de 20 ans, que j’aie été à deux reprises membre de son haut-comité et que j’aie été son co-président pendant la deuxième moitié de la dernière décennie, parmi les 20 candidats qui ont remporté des sièges de députés, il y en a 5 ou 6 que je ne connais pas.
Il en est de même pour le parti des Egyptiens libres. J’ai été secrétaire général adjoint du front du Salut national, qui a réuni de nombreux partis avec en tête le parti des Egyptiens libres, dont une grande partie des leaders et membres ont pris part avec force aux activités du front. Cependant, il a été difficile pour moi de reconnaître plus de 10 membres sur les 41 candidats qui ont remporté des sièges au nom de ce parti. Ce n’est pas la faute des partis qui ont été obligés de « jouer » les élections de cette manière, étant donné que le système électoral fait de l’argent et du clientélisme l’une des plus grandes forces des candidats.
Cependant, les partis ne réalisent pas que l’inclusion de candidats représente un danger pour leur avenir. En effet, les études de cas similaires révèlent que l’inclusion de nouveaux candidats de cette manière intervient aux dépens des membres originaux sur lesquels dépend l’avenir du parti. Notamment lorsque ces nouveaux candidats occupent des postes-clés au sein des partis après leur victoire, et bien que leur présence au sein du parti ne soit parfois que passagère.
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