Je soutiens avec force la décision du recteur de l’Université du Caire, Dr Gaber Gad Nassar, interdisant aux femmes professeures niqabées « de donner des cours que théoriques ou pratiques, de travailler dans des laboratoires ou de communiquer avec les étudiants tout en portant le niqab ». La décision du Dr Nassar concerne « toutes les facultés et les instituts dépendant de l’Université du Caire ».
Ceux qui se sont opposés à cette décision avancent deux arguments : le premier insiste que le port du niqab relève d’une forme de liberté personnelle, garantie par la Constitution, et l’interdire représenterait donc une violation de la Constitution. Le deuxième argument va jusqu’à considérer la décision du recteur comme une attaque contre la religion musulmane. Personnellement, je pense que ces deux arguments ne sont pas valides. Premièrement, il n’est pas vrai que la décision contredit les libertés personnelles. La décision de Nassar n’interdit pas le port du niqab et ne représente aucune violation à la liberté des femmes. Elle s’appuie sur les principes du processus éducatif, dont la nécessité d’un contact humain avec les étudiants dans les salles de conférence.
Les avis soutenant la décision estiment qu’il est du droit de l’étudiant de voir le visage de ses professeurs afin d’établir une communication avec eux. Ce serait absurde de donner les cours caché « derrière un rideau ». Ajoutons à cela que certains pays, parmi ceux qui respectent les libertés personnelles et religieuses, ont interdit le niqab pour des raisons sécuritaires et culturelles, tels que la Tunisie, qui l’a interdit dans les écoles. D’autres, comme les Pays-Bas, la France, la Belgique, l’Allemagne et certaines provinces en Chine, l’ont proscrit dans les places publiques. Le ministère de la Santé en Grande-Bretagne l’a interdit dans les hôpitaux pour ne pas compromettre les rapports avec les patients. Pour ce qui concerne l’aspect religieux, je défie ceux qui s’en revendiquent de me prouver une quelconque relation entre l’islam et le niqab. Le comité des fatwas (des interprétations religieuses) a décidé, il y a des années de cela, que le niqab n’avait rien à avoir avec l’islam et qu’il était contesté par beaucoup de jurisconsultes. Dans ce contexte spécifique, je me suis rappelé l’avis de Dr Amna Nousseir, une professeure à Al-Azhar, selon lequel les origines du niqab remontent à la religion juive. Il est porté jusqu’à nos jours par les juives rigoristes en Israëll
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