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La Russie fait la guerre

Lundi, 28 septembre 2015

Le monde a, semble-t-il, oublié les anciennes histoires de la Guerre froide entre les deux superpuissances qui dominaient auparavant le monde, à savoir les Etats-Unis et l’Union soviétique. Cette guerre a eu d’énormes répercussions sur le monde et a donné lieu à des crises multiples comme celle de Cuba ou la guerre du Vietnam. Le monde arabe s’est retrouvé au coeur de cette guerre lorsque les deux superpuissances de l’époque sont entrées en concurrence pour imposer leur domination sur les régions riches en pétrole. Aujourd’hui, la Guerre froide refait à nouveau surface semble-t-il.
Et le monde arabe est une fois de plus au coeur de celle-ci. Aujourd’hui, les forces navales russes sont stationnées sur les côtes est de la Méditerranéenne en Syrie, alors qu’à quelques lieues de là, les navires de guerre et les porte-avions américains circulent en Méditerranée.
Il est clair que la Russie veut à tout prix sauver le président Bachar Al-Assad, son allié historique. Il faut savoir que sans les armes fournies par la Russie beaucoup de choses auraient changé dans le conflit syrien. Au moment où des aides américaines étaient envoyées à l’opposition syrienne par voie aérienne, des avions, des chars, des soldats et des experts militaires russes arrivaient sur le sol syrien pour aider les forces de Bachar Al-Assad. Washington a échoué à faire face à l’Etat islamique.
Et la Russie a annoncé son intention de débarrasser le monde de ce groupe terroriste, bien que la réalité dise que les forces russes sont en Syrie pour protéger les zones d’influence qui lui restent dans la région ou pour en gagner de nouvelles. Nous sommes donc face à un nouvel équilibre des forces.
Une fois de plus, les superpuissances veulent « découper » le monde arabe en commençant par la Syrie, pour aller ensuite vers d’autres régions, surtout qu’il y a une nouvelle force émergente qui est présente en Syrie, en Iraq, au Yémen et au Liban, et qui est l’Iran.
Il semble que Washington ait renoncé à l’idée du départ d’Assad en contrepartie d’une entente avec la Russie et l’Iran. Tout ceci prouve qu’il est question de nouveaux calculs et que l’idée de la division du monde arabe se pose encore aujourd’hui plus que jamais auparavant .
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