Vendredi dernier pendant la grande prière du midi, un kamikaze s’est fait exploser à l’intérieur d’une mosquée chiite à Koweït, dans la mosquée Al-Imam Al-Sadeq où plus de 2 000 fidèles étaient rassemblés.
Ce triste et grave accident survenu en plein mois du Ramadan a causé un choc général, surtout que le nombre de victimes est grand (au moins 28 morts et plus de 200 blessés).
Selon les témoins, le jeune homme a levé la voix pour dire : « Dieu est avec les patients » juste avant de se faire exploser.
Des personnalités de renommée étaient parmi les victimes, comme Dr Gassem Al-Khawaga, professeur à l’Université de Koweït, le réalisateur Ahmad Salmane et l’artiste Abdel-Hamid Al-Réfaï.
L’Etat islamique, Daech, a revendiqué l’attentat, ainsi que les deux explosions qui ont eu lieu le jour même en Tunisie dans la ville de Sousse (au moins 37 morts) et en Syrie à Aïn Al-Arab. Ce qui signifie tout simplement que le Koweït n’est plus à l’abri du terrorisme de Daech. L’Egypte doit soutenir le Koweït dans sa lutte contre cette vague de terrorisme, comme elle l’a toujours fait depuis l’indépendance de ce pays en 1961, notamment lors de la guerre de 1991, à laquelle l’armée égyptienne a participé après son invasion par Saddam Hussein.
Le Koweït est l’exemple d’un Etat arabe démocratique modéré qui a réussi à réaliser avec sagesse un équilibre entre les considérations confessionnelles (sunnites-chiites) très délicates, et les considérations nationales (iraniennes-arabes).
Il a également réussi à gérer ses relations régionales avec ses pays voisins comme l’Iraq, l’Arabie saoudite et l’Iran. Soutenir le Koweït dans sa lutte contre la menace terroriste de Daech est dans l’intérêt national de tout le monde arabe.
Pour l’Egypte, il s’agit également d’assumer sa responsabilité historique vis-à-vis des pays arabes .
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