Qui aurait pensé un jour que la question palestinienne se retrouve en dernière position sur la liste des causes arabes ? Alors qu’il y a encore peu de temps, cette cause était l’une des priorités politiques et dans l’esprit des peuples et des dirigeants.
En effet, personne n’aurait imaginé que les Etats arabes se noient dans leurs crises. Et au lieu d’affronter Israël, ils sont entrés dans un tourbillon de guerre civile. Les Etats-Unis ont divisé l’Iraq entre sunnites et chiites, musulmans et coptes, kurdes et perses. Et au lieu de construire une patrie, le peuple iraqien s’est divisé et s’est transformé en factions antagonistes. La malédiction a atteint la Syrie où toutes les ressources et les richesses du peuple ont été détruites à cause de la guerre civile entre les différentes factions. Et les divisions n’étaient pas également loin de la Palestine entre le Fath, le Hamas, Gaza, le gouvernement de Ramallah et le reste des factions. Pour ce qui est de la Libye, il s’y déroule actuellement des combats acharnés entre les tribus et les familles libyennes. Au Yémen, la situation précaire a nécessité l’intervention de forces militaires sous la direction de l’Arabie saoudite pour sauver la patrie d’une guerre civile où il ne peut y avoir ni gagnant ni perdant. Au milieu de ce bain de sang, Israël ne fait que remporter des victoires après que les armées arabes furent démantelées. Israël est le premier bénéficiaire et l’Iran le deuxième parce qu’il a réussi à se trouver une place dans un grand nombre de capitales arabes. Effectivement, l’Iran a aujourd’hui un pouvoir au Liban à travers le Hezbollah, en Palestine avec le Hamas, en Syrie avec le régime en place et en Iraq en raison de la sédition entre sunnites et chiites. Et enfin au Yémen, où les Houthis se sont emparés du pouvoir par les armes. Le conflit prochain dans sa forme finale sera entre Israël et l’Iran. Et dans le contexte du rapprochement américano-iranien il ne sera pas curieux de voir Israël et l’Iran s’installer à la même table pour répartir les rôles. Ainsi, les ennemis d’hier deviendront les amis d’aujourd’hui.
Effectivement, dans la politique il n’y a ni amitiés ni animosités éternelles. Ce qui se passe aujourd’hui dans le monde arabe ramène les pays et les peuples vers un passé lointain alors que le monde entier se dirige vers un avenir nouveau.
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