Surnommée l’« Astre d’Orient », elle est toujours considérée comme la plus grande chanteuse du monde arabe. Son engagement dans des oeuvres caritatives lui valut le surnom de « Cantatrice du peuple ». Oum Kalsoum naît dans une famille pauvre de 3 enfants. Son père, Al-Cheikh Ibrahim Al-Sayed Al-Baltagui, est imam et chante régulièrement des chants religieux dans son village et aux alentours. La famille vit dans la petite ville d’Al- Sinbillawaine, dans le Delta du Nil.
C’est en écoutant son père enseigner le chant à son frère aîné qu’Oum Kalsoum apprit à chanter. Elle apprenait certaines chansons par coeur et lorsque son père se rendit compte de ce qu’elle savait ainsi que de la puissance de sa voix, il lui demanda de se joindre aux leçons. Très jeune, la petite fille montre des talents de chanteuse exceptionnelle. A 16 ans, elle est remarquée par un chanteur alors très célèbre, Cheikh Aboul-Ela Mohamad, et par un joueur de luth, Zakariya Ahmad, tous deux l’invitant à les accompagner au Caire. Très vite, deux rencontres déterminent sa vie.
Celle d’Ahmad Rami tout d’abord, un poète qui lui écrira 137 chansons et l’initiera à la littérature française, qu’il a étudiée à la Sorbonne. Mohamad Al-Qassabgui, ensuite, virtuose du luth, lui ouvre le Palais du théâtre arabe, l’occasion pour Oum Kalsoum des premiers grands succès. En 1932, sa notoriété est telle qu’elle entame sa première tournée orientale : Damas, Bagdad, Beyrouth, Tripoli, Tunis, et autres. A partir de 1967, Oum Kalsoum souffre de néphrite aiguë. En janvier 1973, elle donne son dernier concert au Palais du Nil et meurt le 3 février 1975 à l’aube.
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