L’écologie reste, pour la majeure partie des industriels de l’automobile en France et dans le monde, la préoccupation, pour ne pas dire l’obsession numéro 1, de ces dernières années.
L’automobile est accusée d’être à l’origine de plus de 40 % de la pollution dans le monde, et surtout d’être un vecteur de dégradation environnementale très nocif, voire dangereux, pour l’avenir de l’humanité.
La question que posent les stratèges de l’industrie de l’automobile est la suivante : puisqu’on ne peut pas, pour ne pas dire qu’on ne peut plus, stopper la boulimie de l’homme d’acquérir ce prestigieux moyen de mobilité qu’est la voiture, peut-on au moins réduire la nocivité de la pollution de ses moteurs ? Y a-t-il, dans la panoplie des énergies renouvelables, une nouvelle qui pourrait remplacer le carburant liquide, cause de tous les maux environnementaux, l’énergie solaire par exemple ?
Les réponses viennent du côté du Finistère, dans la région de Bretagne, en France. Entre Quimper et Brest existe, en effet, une créativité industrielle tournée entièrement vers l’invention de la voiture propre de demain.
L’itinéraire de la découverte de l’automobile de demain dans le Finistère commence par une visite au siège de la société Actuaplast. Son directeur, Ronan Pérennou, explique que le moteur de demain devra beaucoup au plastique. Moins polluant, moins lourd, moins cher, les pièces de rechange de demain seront en plastique. Le directeur ayant déjà lancé sur le continent chinois des projets d’implantation est fier de montrer comment un banal morceau de plastique qu’on jette dans une poubelle pourrait sauver la planète de demain.
Plus étonnant encore est la visite du groupe Cummins. Sur le site de production et des produits innovants, Jean-Marie Taillebeau, directeur du site, explique que le papier recyclé est déjà au coeur de toute l’industrie dite de filtration de moteurs. Cummins a fait de son savoir-faire en filtration une spécialité : en fabriquant des filtres en papier pour filtrer le gaz ou le liquide des moteurs, cette filière finisteroise du groupe américain Cummins est devenue l’un des plus grands fabricants de filtres avec une large palette de produits et une variété d’applications dans les domaines des poids lourds, camions et véhicules. Ce géant emploie aujourd’hui 6 000 personnes dans le monde.
Se former aux sciences
On ne peut pas quitter le Finistère sans parler de l’IRTEC (Institut régional de ressources, de formations techniques et d’énergies renouvelables). Ce gigantesque centre de recherches et d’enseignement est déjà connu à l’extérieur de la France. Des étudiants du monde entier viennent se former aux sciences de l’environnement, dit avec fierté son directeur René Perennes.
Le directeur de l’IRTEC présente la « Blue Car », la fameuse voiture électrique rêvée par Bolloré. Mais la présentation à Brest d’Eco Solar Breizh et du véhicule électrique à énergie solaire « HEOL » est la preuve du degré de perfection de la technologie de pointe de l’industrie de l’automobile française soucieuse de l’environnement.
Il n’est pas impossible que le siècle de la voiture écologique ait commencé dans le Finistère plus tôt qu’ailleurs. L’histoire de la France est merveilleusement meublée par de petites révolutions régionales qui atteignent la capitale, afin d’influencer le monde. La révolution française n’a pas terminé de faire des émules, même dans le domaine de l’énergie renouvelable .
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