Omniya Makram Mohamad Ahmad, fille de l’ancien bâtonnier des journalists
En fêtant le 145e anniversaire d’une fondation de presse très ancienne comme Al-Ahram, j’aimerais affirmer que dans chaque maison, Al-Ahram a laissé un souvenir particulier, puisque les grands écrivains ayant appartenu à cette fondation ont fortement contribué à notre formation littéraire, culturelle et scientifique. La maison de ma famille a ses souvenirs avec cette fondation avec laquelle j’ai aussi mes propres souvenirs.
L’amour qu’éprouvait mon père pour Al-Ahram n’avait pas de limites. J’écoutais souvent ma mère lui dire : « Tu es marié à Al-Ahram », parce qu’il passait les deux tiers de son temps à la fondation et pendant les quelques heures qu’il passait à la maison, il continuait à suivre et à penser à tout ce qui se passait là-bas.
Dès mon plus jeune âge, j’ai pris connaissance de beaucoup de termes journalistiques, car je les écoutais continuellement au quotidien, comme « le desk », « la révision des articles », « l’enquête », etc. Nous avons grandi en entendant ces termes qui sont devenus une partie de notre vie et de notre mémoire. Même après que mon père, Makram Mohamad Ahmad, avait été nommé rédacteur en chef du magazine Al-Mossawar, publié par la Fondation Dar Al-Hilal, dont il est devenu ensuite le PDG, sa passion et son attachement à Al-Ahram n’ont jamais fléchi. Il en est de même pour nous. Cet attachement ne vient pas uniquement du fait que mon père a travaillé dans cette fondation. Al-Ahram a toujours été un journal célèbre et une remarquable école de journalisme.
Bien que mon père ait entamé sa carrière journalistique à Al-Akhbar, il s’est orienté vers Al-Ahram et est devenu directeur de son bureau en Syrie, puis reporter de guerre au Yémen. Pendant ses longues années de travail dans le domaine du journalisme, mon père nous a appris la signification de la victoire et la défaite, le patriotisme et le dévouement à la patrie. C’est également en le suivant que nous nous sommes tous liés aux écrivains d’Al-Ahram.
La chronique Noqtette Nour (point de lumière), que mon père écrivait, transmettait un message d’espoir à une nouvelle génération de journalistes et d’hommes de médias qui ont appris la chose la plus importante que mon père a apprise à Al-Ahram : la conscience professionnelle.
Je suis vraiment triste parce que mon père n’a pas achevé son rêve d’écrire ses mémoires à Al-Ahram, en particulier ce qui se déroulait à l’intérieur de l’ancien bâtiment rue Mazloum. Il voulait se rappeler tout, les murs de la fondation, le travail acharné des journalistes qui en ont fait un établissement d’une grande renommée.
Je voudrais remercier la Fondation Al-Ahram pour la grande estime qu’elle a portée à mon père. Pour la première fois, la Fondation Al-Ahram a organisé une cérémonie funéraire à l’intérieur de ses locaux, ce qui prouve le respect qu’elle voue à ses fils et ses lecteurs. Jamais une chose pareille n’avait eu lieu sauf lors des funérailles d’Ibrahim Nafie,
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