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Vers l'élimination des zones informelles à haut risque

Chaïmaa Abdel-Hamid, Lundi, 31 décembre 2018

La nouvelle année verra l'inauguration de plusieurs méga-projets d'infrastructures, notamment dans les domaines de l'eau, des routes et des ports. L'objectif est de stimuler l'économie et d'améliorer le quotidien des citoyens. Passage en revue des plus importants projets.

Vers l
Rawdet Al-Sayéda est l'un des projets modèles de réaménagement des zones informelles.

Mi-2019 devrait marquer la fin des zones informelles dangereuses, comme l’a affirmé Khaled Seddiq, directeur exécutif du Fonds de déve­loppement des zones informelles. Le 23 décembre 2018, Port-Saïd a été le premier gouvernorat à être déclaré sans zones infor­melles. « 85 % des travaux de réaménage­ment des zones informelles dangereuses, dont le nombre est de 366, ont été déjà ache­vés, alors que le reste des travaux sont en cours, concernant 117 zones, et seront ter­minés mi-2019 », a indiqué Seddiq. Le coût total du plan de réaménagement des zones informelles, lancé en 2016, est de 18,5 mil­liards de L.E. Il consiste à reloger les habi­tants des zones à risque dans d’autres zones plus sûres, conformes aux normes tech­niques et dotées de toutes les infrastructures. Un plan qui va au-delà du concept de réamé­nagement des bidonvilles pour améliorer la qualité de vie des habitants. Les habitants de ces zones, dont le nombre est estimé à 4 millions, étaient privés de tous les services élémentaires : électricité, eau potable et sys­tème d’égouts.

Voici les plus importants projets de réamé­nagement des zones informelles en cours :

Rawdet Al-Sayéda

Inauguré en 2019, Rawdet Al-Sayéda, autrefois Tell Al-Aqareb, est l’un des projets modèles de réaménagement des zones infor­melles. Située dans le quartier d’Al-Sayéda Zeinab, cette zone était parmi les plus anar­chiques et dépourvues de tous les services élémentaires. Aujourd’hui, elle s’est trans­formée en une région résidentielle idéale au niveau de l’architecture et des infrastruc­tures. Elle compte 16 immeubles compor­tant 816 appartements qui seront livrés au début de l'année aux habitants du quartier, relogés provisoirement jusqu’à l’achève­ment des travaux.

Asmarat 3

La troisième phase du projet d’Asmarat devrait être inaugurée en janvier 2019. Situé à Moqattam, le projet porte sur la construction de 124 bâtiments renfermant 7 440 appartements (en plus de 10 608 appartements dans les deux premières phases). Le projet renferme aussi 176 magasins, 4 centres sportifs, un parc pour les enfants, une mosquée, une église et un complexe d’écoles et des centres médicaux.

Le triangle Maspero

Les travaux de construction débuteront en janvier 2019 sur les chantiers du triangle de Maspero. En 2018, 20 000 habitants ont été évacués du quartier, et les travaux de démolition ont été achevés. Ce projet, qui devrait être exécuté dans un délai de 30 mois et dont le coût est de 15 milliards de L.E., consiste à transformer cette région en une zone résidentielle, commerciale et hôtelière. D’une superficie de 303 000 m2 et situé au centre-ville, sur la corniche du Nil, le triangle de Maspero constitue un emplacement stratégique. L’Etat possède 10 % des terrains de cette région, 23 % de la superficie est une propriété privée, tandis que le reste est réparti entre la Société égyptienne de Maspero et trois autres sociétés arabes.

Le logement pour tous

Le ministère du Logement a annoncé le lancement en janvier 2019 d’une deuxième phase du projet de logement social. Il s’agit de logements locatifs destinés aux jeunes. Le projet comprend 5 000 unités de 75 m2, entièrement meublées, moyennant un loyer mensuel de 300 L.E. Un système qui vise les citoyens dont les salaires sont inférieurs à 1 500 L.E. Des recherches sociales devront déterminer les bénéficiaires de ces loge­ments. Concernant la vente des unités subventionnées avec des facilités de paiement pour les classes pauvres, dix phases ont été déjà achevées en 2018. Le projet de loge­ment social comprend la construction d’un million d’appartements entre 2014 et 2019 et dont le coût est de 185 milliards de L.E. Selon Salah Hassan, vice-président du Fonds de financement du logement social, 700 000 uni­tés devront être achevées mi-2019 dont 333 000 ont été achevées en 2018 et les tra­vaux sont en cours pour ache­ver 267 000 unités. Ils devront être achevés durant la nou­velle année. 100 000 nou­veaux appartements seront lancés en 2019.

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