Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly a proposé à son gouvernement de créer une « entité » spécialisée dans la gestion et l'exploitation du Caire khédieval, cette partie du centre de la capitale riche en monuments de la seconde partie du XIXe siècle, a indiqué lundi 20 janvier le Conseil des ministres dans un communiqué.

Cette initiative survient alors que la plupart des ministères et des administrations officielles du pays ont quitté le centre du Caire et été transférés à la Nouvelle capitale administrative (NCA), a expliqué Mostafa Madbouly.

Un grand nombre d'édifices historiques du centre-ville servent aujourd'hui de sièges aux ministères et seront libérés après le tranfert définitif de l'administration.

Le Caire khédieval est la zone du Caire aussi connue sous le nom du « Paris d’Orient » en raison de son riche héritage architectural, qui date principalement de l'époque où le Khédive Ismaïl Pasha (1863-1879) dirigeait le pays pour le compte de l'empire Ottoman.

Le ministre du Logement Sherif El-Sherbiny a présenté une feuille de route et sa vision pour l'avenir du Caire Khédieval afin d'attirer plus de touristes vers cette zone historique du Caire et lui rendre son aspect mythique d'autrefois.

La création d'une nouvelle entité « vise à attirer plus d'investissements cette zone », a souligné le communiqué. Le secteur privé pourrait ainsi être sollicité plus massivement ou mis à contribution pour le réaménagement de ce quartier. 

L'Egypte avait confiée en 2014 un projet de développement et de réaménagement de cette zone à l'Autorité d'harmonisation urbaine, qui dépend de cinq ministères, pour redonner toute sa splendeur à un quartier ayant su mélanger avec harmonie les styles architecturaux européen, arabe et islamique.

L'intégration du secteur privé dans le réaménagement des sites historiques en Egypte, n’est une nouveauté et le Plateau des Pyramides de Gizeh, dont le réaménagement a été célébré en octobre 2020 par le ministère du Tourisme et des Antiquités égyptien, en a bénéficié.