Les côtes balnéaires égyptiennes peuvent jouer un rôle primordial dans le tourisme transit.
Comment mettre fin à la crise du tourisme et relancer ce secteur en récession depuis la révolution ? Depuis quelque temps, les responsable du tourisme s’ingénient à trouver de nouveaux marchés jusque-là inexploités.
Deux événements ont eu lieu dernièrement dans ce contexte. Il s’agit tout d’abord du lancement du premier vol d’Egyptair reliant Le Caire à Toronto, au Canada. Il a été suivi par des réunions entre les experts touristiques égyptiens et canadiens ainsi que plusieurs conférences sur l’égyptologie données par l’ex-ministre des Antiquités égyptien, Zahi Hawas, aux musées de Toronto et de Montréal. Le second événement a eu lieu en Egypte à l’Association des Chambres touristiques égyptiennes qui a reçu une délégation de l’Union des Chambres de tourisme indiennes. L’Egypte sera l’hôte de l’assemblée générale des Chambres indiennes de tourisme qui aura lieu en septembre. L’Egypte y présentera des facilités aux touristes indiens.
Selon Ahmed Chokry, chef du secteur du tourisme mondial au sein du ministère du Tourisme, le Canada et l’Inde ne sont pas les seuls marchés visés par le ministère. « Notre objectif est d’ouvrir de nouveaux chantiers touristiques dans des pays lointains notamment l’Extrême-Orient, le Canada, l’Australie et l’Amérique latine », souligne l’expert. Pour lui, la réunion du Canada a été très fructueuse et a rassemblé des membres de l’Organisme de promotion touristique, des organisateurs d’excursions touristiques, des experts de l’Association des Chambres touristiques et d’hôtellerie, et surtout des représentants des compagnies aériennes. « L’obstacle majeur avec ces pays lointains c’est la longueur de la distance qui les sépare de l’Egypte et l’absence de vols directs », reprend l’expert. D’où la décision du ministre du Tourisme de coopérer avec les compagnies aériennes qui desservent ces pays comme Turkish Airways ou Fly Emirats.
Les touristes peuvent par exemple partir d’Australie pour l’Egypte en effectuant une escale à Istanbul. Les compagnies turques desservent les plus célèbres stations balnéaires égyptiennes comme Hurghada et Charm Al-Cheikh, ainsi que les villes touristiques du sud comme Louqsor et Assouan. « Cette coopération est finalisée début août », reprend Chokry.
Malgré l’importance de ces accords de coopération, ils ne peuvent pas seuls sauver le secteur touristique en Egypte. C’est ce qu’affirment les propriétaires des compagnies touristiques. « La sécurité est un facteur très important pour relancer le tourisme », renchérit Hassan Al-Miligi, PDG d’une compagnie touristique. L’Egypte vit dans un grand chaos. « Une fois la sécurité rétablie, on pourra tout faire : conclure des accords de coopération, promouvoir le tourisme et inaugurer de nouveaux chantiers », poursuit-il.
Pour lui, pour créer de nouvelles destinations, il faut trouver des moyens de communication et diffuser des programmes touristiques sur l’Egypte, basés sur de vraies informations. « Il faut transmettre un message plus convaincant aux citoyens de ces pays. De la sorte, de nouveaux chantiers nous seront ouverts », souligne-t-il. Al-Miligi évoque aussi des destinations lointaines comme l’Afrique du Sud, le Rwanda et d’autres pays du continent africain.
« Nous devons penser aussi au tourisme de transit qui permet aux touristes d’avoir une ou deux journées de repos durant lesquelles ils peuvent visiter les villes de transit. Ces visites seront incluses dans le prix du voyage », renchérit Al-Miligi. Ces nouvelles destinations lointaines sont porteuses d’espoir pour l’Egypte à condition que la situation politique s’améliore .
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