Vue générale de l'exposition.
Miroirs, pantoufles, flacons à khôl, boucles de ceinture, flacon de parfum en argent, ainsi que des photos composent l’actuelle exposition temporaire du musée du Manial Palace, qui se tient dans la salle des miroirs du sérail de la résidence, jusqu’au 21 avril.
« Les 27 pièces de l’exposition du sérail de la résidence ont été sélectionnées parmi une centaine d’autres qui sont conservées dans les dépôts du musée », souligne Walaa Badawi, directeur du palais de Manial.
Ma Dame, c’est le titre de l’exposition mettant en valeur des objets sélectionnés pour leur beauté et leur finesse. A l’image de deux princesses alides, icônes de beauté.
On peut y découvrir les photos de ces deux belles princesses, celle de la Française Alice, épouse du prince Mohamad Ali Tawfiq, propriétaire de Manial Palace, et celle de la princesse Fatma Nasl Chah, épouse du prince Mohamad Abdel-Moneim, le neveu du propriétaire du palais.
La princesse Alice.
« Le Palais de Manial a vu les noces du prince Tawfiq et de la princesse Alice. J’ai donc préféré réunir leurs photos dans le lieu privé du palais, le sérail de la résidence », souligne Hadir Adel, chef du département des expositions permanentes au musée du Manial Palace. La princesse Alice est peinte, coiffée d’un chapeau avec un foulard enveloppant son cou. « Une tenue française par excellence », reprend Hadir. On y voit aussi une photo représentant la princesse Fatma Nasl Chah, tenant sur ses genoux son fils, le prince Abbas Hilmi, l’actuel directeur de gestion principal du groupe Concorde en Egypte. Le palais avait été ouvert pour le nouveau couple pour y faire leur cortège des noces.
Le choix de présenter les deux princesses à l’exposition n’est pas un hasard. « Leurs vies se ressemblent. Elles ont vécu des événements très similaires. Toutes deux icônes de beauté, elles ont célébré leurs noces au même endroit et ont endossé le rôle de reine d’Egypte pendant un temps. Suite à l’abdication du roi Farouq, père d’Ahmad Fouad, âgé de 6 mois, leurs époux, Mohamad Ali Tawfiq et Mohamad Abdel-Moneim, sont alors devenus tuteurs du trône, après le déclenchement de la Révolution de 1952. Evident donc de les regrouper dans une seule exposition », explique Hadir Adel.
L’exposition reflète surtout la finesse des objets et bijoux de la famille, comme ces 15 boîtes à collyre en argent, ornées de pierres précieuses, d’agate et de corail. « Le musée possède dans ses dépôts près d’une soixantaine de boîtes à collyre, on a choisi ici les plus belles », reprend Hadir. Le visiteur peut aussi admirer, lors de sa visite de l’exposition, des flacons de parfum en argent appelés « qomqoms », fabriqués spécialement pour les femmes de la famille alide. La plupart de ces qomqoms sont en forme de poirier, dont le couvercle représentant une bouche de serpent fait office de couvercle.
Parmi les chefs-d’oeuvre de l’exposition, deux boucles de ceintures se remarquent. « Elles étaient portées pendant les festivités officielles », explique la responsable. La première, en argent doré, est ornée de motifs islamiques avec des chaînes dorées, la deuxième prend la forme d’un papillon. Les deux sont incrustées de pierres précieuses.
Enfin, les miroirs occupent une place particulière dans l’exposition. Ils se caractérisent par leurs fins ornements faits de motifs islamiques argentés. Le premier est ovale alors que le deuxième est rectangulaire, encadré par une étoffe de velours violet. Y sont rencontrées aussi des pantoufles fabriquées de velours brodé de motifs islamiques et des perles.
Cette salle renferme, outre la photo du prince Mohamad Ali Tawfiq, le buste en marbre du khédive Ismaïl et les peintures de tous les sultans ottomans. Par cette exposition, l’on apprend à connaître les femmes de cette famille à travers des objets privés, voire intimes.
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