
Rénover les infrastructures touristiques, une priorité du ministère.
La révolution du 25 janvier 2011 et la crise économique qui l’a suivie ont eu d’importantes retombées sur le secteur du tourisme égyptien. Sami Mahmoud, conseiller du ministre du Tourisme, assure que les maux dont souffre le secteur sont en premier lieu de nature financière. «
Le ministère du Tourisme est conscient de la nécessité d’améliorer les services pour être à la hauteur des besoins des touristes et pouvoir accueillir de nouveau un grand nombre de visiteurs. Nous avons encore du temps pour nous préparer, puisque la roue ne tourne pas à toute vitesse. Les infrastructures hôtelières ne travailleront à leur pleine capacité qu’à partir de la saison d’hiver 2019. Ceci dit, on a plus de 150 000 chambres en service, dont seules 80000 à 90000 sont actuellement utilisées », indique-t-il.
Le ministère travaille actuellement avec l’Union des chambres du tourisme en vue de remettre en état les hôtels, que ce soit sur le plan des infrastructures, des services ou de la formation du personnel. « Nous coopérons avec tous les secteurs du gouvernement pour aider les investisseurs du tourisme à se redresser et à profiter des différentes initiatives présentées à leur intention, notamment celle de la Banque Centrale, qui leur permet de bénéficier des liquidités nécessaires pour restaurer leurs établissements », explique Mahmoud.
Le gouverneur de la Banque Centrale avait annoncé, en 2016, une initiative ayant pour objectif d’aider les professionnels du tourisme à sortir de l’impasse. Elle consiste à accorder des prêts, d’une somme totale de 5 milliards de L.E., aux investisseurs en difficulté, et ce, à un taux d’intérêt de 5%. « Nous travaillons actuellement à obtenir plus de facilités pour les hôtels et les établissements touristiques en difficulté, par exemple en ce qui concerne les moyens ou la durée de remboursement de ces prêts. Nous encourageons aussi les entreprises de transport touristique à profiter de cette initiative », souligne Mahmoud.
En effet, par manque de financement, la plupart des entreprises de transport touristique n’ont pas renouvelé leurs flottes d’autocars depuis plus de 5 ans. Or, après la décision de la Russie de reprendre les vols entre Moscou et Le Caire, les autocars seront de nouveau beaucoup utilisés, notamment pour relier la capitale aux destinations de la mer Rouge.
Maintenance des infrastructures
Quant aux vols domestiques, leur nombre a fortement diminué suite à la crise du tourisme. Les appareils ont, du coup, été réaffectés à d’autres destinations. Mahmoud explique qu’il faudra entre 3 et 6 mois pour réintégrer ceux-ci au plan des vols domestiques.
La coopération avec les autres ministères et les gouvernorats touristiques est un autre point sur lequel le ministre du Tourisme met l’accent en vue d’assurer la maintenance et le développement des infrastructures, notamment des routes menant aux différents sites touristiques, partout en Egypte. « Le nouveau réseau routier est un grand pas sur ce chemin. Pour l’instant, nous avons la route Louqsor-Hurghada et la route Suez-Hurghada, qui sont devenues de grands axes sûrs », se félicite Mahmoud.
Sur le plan promotionnel, le ministère du Tourisme s’apprête à lancer une nouvelle campagne sur différents marchés étrangers. « La campagne sera lancée au mois d’avril prochain sur plusieurs chaînes de télévision européennes ainsi que sur Internet, en prévision de la saison 2018-2019 », déclare Mahmoud. Il explique que l’objectif est de « rassurer les touristes et les partenaires à l’étranger au sujet de la situation en Egypte et de regagner la confiance des visiteurs ». Et de conclure: « Nous travaillons très dur pour maintenir, voire améliorer, le taux des réservations pour la saison 2018-2019 ».
Lien court: