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Une histoire d’amour tchèque

Dalia Farouq, Lundi, 23 octobre 2017

La mission archéologique tchèque, l'une des plus anciennes à opérer en Egypte, met au jour les secrets d'Abousir, au nord-est du Caire, depuis 1964. Retour sur les principales découvertes.

Une histoire d’amour tchèque
Le site de fouille de la mission tchèque à Abousir. (Photo : Ministère des Antiquités)

La mission archéologique tchèque travaille en Egypte depuis 1956. Au départ, elle était parmi les missions qui ont participé aux travaux préliminaires de la campagne de sauvetage des monuments de Nubie, lancée par l’Unesco après la construction du Haut-Barrage. « Depuis 1964, la mission mène des travaux de fouille à Abousir, dans la nécropole de Memphis, au nord-est du Caire. Zbynk Zaba (le premier archéologue tchèque à travailler sur ce site, ndlr) s’est intéressé à la région après avoir lu sur les travaux de l’égyptologue allemand Ludwig Borchardt, qui y avait mené des fouilles jusqu’en 1914 », explique Miroslav Barta, directeur de la mission tchèque.

Barta assure que l’intérêt tchèque pour l’égyptologie remonte à une époque datant de bien avant les travaux, puisqu’en 2013, on a fêté le centenaire de l’égyptologie tchèque. « Ce n’est toutefois qu’en 1970 que l’Institut tchèque d’archéologie en Egypte a été fondé », explique le directeur de la mission, qui travaille à Abousir depuis 1991. Au cours de plus de 50 ans de fouille, la mission a mis au jour des dizaines de trésors archéologiques.

Parmi les découvertes les plus importantes de la mission tchèque à Abousir figurent des archives de papyrus, mis au jour dans les années 1970. Ces papyrus ont aidé à mieux comprendre la civilisation égyptienne, notamment en ce qui concerne la construction et les rituels des temples funéraires. Au début des années 1980, la mission a en outre découvert la pyramide de la reine Khnet Kaos, l’épouse du roi Nefer Ir Ka Re, de la Ve dynastie. Dans les années 1990, elle a travaillé au sud d’Abousir, où elle a trouvé la tombe intacte du prêtre Iuf, datant, elle, de l’époque saïte et dont la majeure partie du contenu est actuellement exposée au Musée égyptien du Caire.

Une histoire d’amour tchèque
Les bases du temple de Ramsès II à Abousir. (Photo : Ministère des Antiquités)

Au cours de la dernière décennie, la mission tchèque a fait d’autres trouvailles spectaculaires, comme celle de plusieurs tombeaux datant de 2500 av. J.-C., en particulier celui de la princesse pharaonique Chert Nebti, ainsi que des tombes appartenant à des fonctionnaires. Sans oublier la tombe de Shepseskaf Ankh, un médecin ayant travaillé en Haute et en Basse-Egypte pendant la Ve dynastie (2495-2345 av. J.-C.), plus précisément sous le règne du VIe roi, nommé Niousserâ (2421-2445 av. J.-C.). Selon Barta, beaucoup de tombeaux antiques attendent encore d’être déterrés. « Abousir est l’une des régions les plus riches d’Egypte en matière d’archéologie, et il y a encore beaucoup à découvrir », conclut le chef de la mission.

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