Chaque jeudi, à partir de 11h du matin, un site archéologique d’Alexandrie accueille des enfants âgés de 5 à 12 ans pour fabriquer les traditionnelles lanternes du Ramadan. Jeudi dernier, l’Amphithéâtre romain a accueilli 11 enfants. Après leur avoir expliqué le site archéologique, les animatrices ont distribué aux enfants crayons de couleur, papiers colorés et cartons pour qu’ils façonnent eux-mêmes leur propre fanous. « Nous avons profité du mois du Ramadan pour développer la curiosité et la conscience archéologique des enfants », explique Dalia Ezzat, directrice du département. Les très populaires boissons égyptiennes comme le doum et la caroube étaient déjà connus dans l’Egypte Ancienne. On retrouve notamment des illustrations de dattes sur les parois de certaines tombes. Ces plantes sont utilisées depuis des milliers d’années et les gâteaux du Ramadan comme les qataëfs et la konafa trouvent également leurs origines dans la période pharaonique.
Les jeunes filles, membres du département du développement culturel et de la conscience archéologique au ministère des Antiquités, expliquent aux enfants les origines des traditions du mois du jeûne comme le fanous, le messaharati, qui réveille les gens pour le sohour, le coup de canon avant l’iftar et encore l’origine pharaonique de la chanson Wahawi ya wahawi. Les enfants ont découvert que leur mode de vie actuel pouvait être identique à celui de l’époque pharaonique. « Il ne nous manque plus qu’à parler et à s’habiller comme eux, et nous serons pareils », commente Youssef, 8 ans. Vers la fin de la journée, chaque enfant rentre chez lui avec deux fanous : l’un qu’il a fabriqué lui-même et l’autre, offert par le département du développement culturel et comportant des informations archéologiques simplifiées. Si le 1er atelier a eu lieu à l’Amphithéâtre romain, les deux ateliers suivants auront lieu à Anfouchi et puis à Kom Al-Choqafa. Le département espère accueillir un grand nombre d’enfants pour développer leur conscience archéologique.
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