Les gens jouent à des jeux vidéo dans un cybercafé à Pékin. Photo : AFP
Le géant asiatique est l'un des plus gros marchés au monde pour les jeux vidéo, un secteur qui pesait l'an dernier quelque 42,2 milliards de dollars (38,5 milliards d'euros), selon les chiffres officiels.
Mais le gouvernement, qui voit d'un mauvais oeil l'addiction des plus jeunes aux écrans, a entrepris depuis 2021 un vaste durcissement réglementaire qui a fortement pénalisé le secteur.
Les autorités avaient notamment gelé durant neuf mois toute nouvelle licence, obligatoire pour commercialiser un jeu en Chine. L'octroi des précieux sésames a finalement repris en avril 2022.
En janvier, 115 jeux vidéo ont obtenu un feu vert pour une commercialisation, a indiqué vendredi l'administration de la presse et des publications. Ce nombre est le deuxième plus important depuis la reprise des autorisations.
En juillet 2022, 135 licences avaient été attribuées.
La décision semble envoyer un signal positif aux géants du secteur, qui restent échaudés par un projet de durcissement des autorités en décembre.
Une directive visant à limiter les achats de jeux en ligne et à prévenir les comportements addictifs avait fait fondre des dizaines de milliards de dollars de capitalisation du secteur.
Le texte proposé par les autorités n'est depuis janvier plus accessible sur le site du régulateur, ce qui semble suggérer son abandon.
Le secteur reste néanmoins sous pression.
L'éditeur de League of Legends, Riot Games, propriété du poids lourd chinois Tencent, a annoncé lundi la suppression de 530 emplois dans le monde, soit 11% de ses effectifs.
ByteDance, acteur incontournable des réseaux sociaux grâce à l'application TikTok, cherche quant à lui à se séparer de sa filiale jeux vidéo Nuverse.
Les autorités imposent depuis 2021 des restrictions drastiques imposées aux joueurs de moins de 18 ans.
Leur temps de jeu en ligne reste aujourd'hui limité à trois heures par semaine, ce qui porte un rude coup à la rentabilité du secteur.
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