
Archives : Les médicaments sont disposés sur une étagère à l’intérieur d’une pharmacie au Caire. Photo : Reuters
La crise du médicament qu’a connue l’Egypte en 2024, causée en partie par la dévaluation de la livre, est en passe de prendre fin et « 98% » des pénuries en produits pharmaceutiques ont été « réglées », s’est félicité lundi 4 janvier le président de l’Autorité égyptienne du médicament, le Dr. Ali Al-Ghamrawy.
« La crise des médicaments manquants a été réglée à 98%. C’est-à-dire que nous sommes revenus à la normale », a-t-il déclaré en ajoutant que l’Egypte voulait faire passer de 3 à 6 mois sa réserve de matières premières servant à la fabrication des médicaments stratégiques tels que les médicaments de l’hypertension et du diabète.
Dans un contexte inflationniste fort, l’Egypte a connu en 2024 une grande pénurie de médicaments ainsi qu’une hausse des prix, en raison notamment de la pénurie de dollars, qui a causé l’épuisement des stocks des matières premières des entreprises pharmaceutiques.
En mars 2024, la livre égyptienne a subi une nouvelle dévaluation importante qui lui a fait perdre plus de 60% de sa valeur par rapport au dollar américain. Ce mécanisme financier a compliqué le processus d’importation alors que 95 % de la matière première nécessaire à la production des médicaments et les matériaux requis pour les emballages, comme le foil d’aluminium et le carton, provient de l’étranger.
L’Egypte possède 176 usines pharmaceutiques qui produisent 92% des médicaments du marché, tandis que les 8 % restants sont importés.
Pour ces raisons, le marché a connu un sort contrasté en 2024 dans le pays, a encore livré le patron de l’Autorité égyptienne du médicament. Si le nombre de boîtes vendues a ainsi reculé de 3,7 milliards en 2023 à 3,5 milliards en 2024, le volume des achats a lui progressé de 40%, en passant de 216 à 307 milliards de livres égyptiennes dans le même temps.
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