Le premier ministre, Mostafa Madbouly, a déclaré, le samedi 19 octobre, qu'il se peut qu'il n'y ait pas une nouvelle hausse des prix des carburants si les prix du pétrole mondial se stabilisent.

« Si les prix du pétrole restent dans la moyenne de 73 dollars (par baril), il se peut qu’il n’y ait pas de hausse des prix des carburants avant la fin de l’année 2025 », a annoncé Madbouly lors d'une conférence de presse à Minya où il s’est rendu pour le suivi de certains projets de développement du gouvernorat.

Le gouvernement avait adopté, vendredi, une hausse des prix des carburants allant de 10 à 18 %, ce qui a entraîné une augmentation immédiate des prix des moyens de transport. Une hausse des prix des produits de base et des denrées alimentaires est également prévue.

Le prix du Brent, utilisé comme standard pour fixer le prix du brut sur les marchés boursiers, avait dépassé la barre des 80 dollars en début du mois d'octobre, avant de tomber aux alentours de 73 dollars vendredi.

Madbouly avait annoncé en juillet dernier que le gouvernement devra effectuer une hausse progressive des prix du carburant d'ici la fin de 2025 afin d'alléger la pression sur l'Etat en raison du coût des subventions.

Le coût des subventions des produits pétroliers dans le budget de 2024-2025 est estimé à 154,5 milliards de livres contre 119,3 milliards de livres à l'exercice précédent.

« Nous sommes conscients des difficultés qu'éprouve le citoyen du fait de ces hausses mais en tant qu'Etat, on essaye d'assumer les grandes parts. Mais comme je l'avais déjà expliqué, nous n'avons pas d'autre choix dans ce sujet », a-t-il ajouté.

L’Egypte avait adopté la hausse progressive des prix des produits pétroliers en 2013, d'abord sous l'égide de la Banque mondiale puis sous les conditions du Fonds Monétaire International (FMI) depuis 2016. 

« Le gouvernement a convenu avec le ministère du Pétrole que la prochaine réunion du comité de tarification des produits pétroliers sera après six mois et pas trois afin de créer une stabilité (sur les marchés) et ralentir l'inflation dans la prochaine période », a-t-il précisé.

Située à 26 % au mois de septembre, le gouvernement a un objectif de réduire l'inflation à moins de 20 % au premier trimestre de l'année 2025.