Le produit intérieur brut (PIB) de l’Egypte a enregistré un taux de croissance économique de 2,4 % durant l’exercice fiscal 2023/2024, comparativement à un taux de 3,8 % au cours de l’exercice précédent, a indiqué la ministre de la Planification, du Développement économique et de la Coopération internationale, Rania Al-Mashat lors une conférence de presse, jeudi 3 octobre.
« La croissance économique a été freinée par le contexte international, marqué notamment par des crises économiques et des tensions géopolitiques au Moyen-Orient qui ont eu des répercussions sur l'économie égyptienne », a-t-elle ajouté.
En effet, l'activité du canal de Suez a chuté de 68% au dernier trimestre, principalement en raison des menaces qui pèsent sur la navigation en mer Rouge. Menaces qui ont poussé les compagnies maritimes à emprunter d'autres voies. Cette baisse a entraîné une diminution de 30% du trafic annuel.
Le secteur manufacturier non pétrolier, qui représente environ 11,4% du produit intérieur brut, a connu également une baisse d'environ 5,2% sur l'ensemble de l'année, en raison de la situation économique générale et la pénurie des matières premières nécessaires aux industries.
Cette situation est désormais réglée grâce aux politiques de réforme économique mises en œuvre en mars 2024, puisque le secteur a enregistré une croissance positive de 4,7% au cours du dernier trimestre de l'année 2024, et ce pour la première fois depuis le premier trimestre de l'année fiscale 2022/2023.
Cette amélioration est le résultat de la croissance de plusiuers industries comme l'industrie du prêt-à-porter (54,2%), du textile (23,8%) et des ordinateurs et produits électroniques (14,9%).
« Les activités extractives, qui représentent 6,7% du PIB, ont diminué de 4,7% en raison d'une baisse de la production de pétrole brut (1,8%) et de gaz naturel (13,1%). Cette diminution est due à la baisse des investissements étrangères, à une exploration moins intensive des puits et au ralentissement des opérations visant à les développer », a déclaré Rania Al-Mashat.
Le raffinage du pétrole a également connu une baisse de 6,1 % en raison d’une diminution de la quantité produite par les puits.
Malgré ces défis, certains secteurs économiques ont fait preuve d’une forte résilience et ont enregistré des taux de croissance positifs au cours de l’année comme celui des télécommunications et la technologie de l’information, qui a progressé de 14,4 %, le tourisme (+ 9,9 %) ainsi que le transport, le stockage, le commerce de gros et de détail, et les services sociaux, notamment l'éducation et la santé.
Plusieurs institutions internationales projettent une hausse du PIB de 4 % pour l’exercice 2024/2025, soutenue par les efforts en cours visant à renforcer le rôle du secteur privé dans la production, et la mise en œuvre des politiques de réformes structurelles qui sont fondées sur trois axes principaux à savoir la promotion de la résilience macroéconomique, le renforcement de la compétitivité économique, l’amélioration de l’environnement des entreprises, et le soutien à la transition verte.
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