L'élaboration par l’Etat du plan de réforme de l’industrie égyptienne devra s'achever fin 2024 avec pour principal objectif la transformation de l’Egypte en un centre industriel régional afin de réduire l’écart de productivité sur le marché local et baisser les importations qui coûtent à l'Etat plus de 70 milliards de dollars et d’accroître les exportations.

Ces déclarations sont intervenues dans le cadre d’un appel téléphonique du ministre de l’Industrie et des Transports, Kamel Al-Wazir, mardi 13 au soir, à l’émission télévisée « Bel Waraqa wel Qalam » (en bonne et due forme) avec le présentateur Nashaat Al Dihy, sur la chaîne TEN TV.

Le ministre a ajouté que le plan de réforme de l’industrie repose sur 7 axes principaux, dont les plus importants sont : la construction de nouvelles usines pour répondre aux besoins du marché local, l’augmentation de la productivité des usines existantes et la réouverture des usines fermées ou en difficulté.

Il s’agit également d’accorder un plus grand intérêt à la formation de la main-d’œuvre vu que les propriétaires des usines se plaignent du manque de main-d’œuvre qualifiée capable de faire fonctionner les machines modernes.

Le nombre de personnes travaillant dans les usines est estimé à 3,5 millions. « Nous avons un plan pour augmenter ce chiffre à 7 ou 8 millions de personnes, soit le double du chiffre actuel », a déclaré Al-Wazir.

Par ailleurs, le ministre a abordé l’importance des corridors stratégiques exécutés en Egypte dans le développement de l’industrie. « Le concept du corridor stratégique est de connecter des régions agricoles, industrielles ou touristiques aux ports maritimes via des autoroutes, des chemins de fer ou des trains électriques rapides en passant par les régions de haute consommation comme Le Caire ou un port sec dans une zone logistique afin de transporter les matières premières aux usines puis l’utilisation des produits au niveau local ou leur exportation. Ces corridors stratégiques devront relancer l'activité de tous les secteurs économiques et de production en Egypte : agricole, industriel ou touristique », a expliqué Al-Wazir.