Le ministre égyptien des Finances, Ahmed Kouchouk, a invité vendredi son homologue turc à des réunions périodiques pour approfondir la coopération dans le domaine des politiques économiques et financières et échanger les expériences pour faire face aux défis mondiaux et régionaux. Ceci en marge des réunions des ministres des finances et gouverneurs des banques centrales du G20 les 25 et 26 juillet à Rio de Janero.

« La Turquie est l’un des partenaires commerciaux les plus importants de l’Egypte, et notre objectif est d’augmenter le volume des échanges commerciaux entre nos deux pays à 15 milliards de dollars au cours des prochaines années », a annoncé Kouchouk.

L’Egypte propose des « projets intéressants » pour les investissements turcs dans l’infrastructure, l’énergie et la technologie, a souligné le ministre.

« L’économie égyptienne continue à être affectée par les tensions géopolitiques mondiales et régionales, mais en même temps elle commence à s’adapter à ces conditions difficiles », a ajouté Kouchouk. Et d’ajouter que le gouvernement égyptien « pousse en faveur d’une reprise » et « vise une croissance durable basée sur la maximisation de la production intérieure et la stimulation des exportations ».

Le ministre a expliqué que « les politiques protectionnistes de certaines économies développées ont créé des obstacles supplémentaires aux exportations des pays en développement ».

« L’Egypte cherche à approfondir la coopération avec les économies émergentes du G20 et celles du continent africain », a expliqué le ministre.

Il a indiqué que l'Egypte est sur la bonne voie pour ajuster ses finances publiques, ayant réalisé un excédent primaire de 6,1 % du PIB durant l'exercice 2023/2024, grâce à un flux exceptionnel d'investissements étrangers directs dans le cadre de la transaction de Ras El-Hikma.

L’Egypte cherche à offrir plus d’opportunités économiques dans un climat d’investissement compétitif et attrayant, en se concentrant sur les investissements nationaux privés et les investissements étrangers dans des secteurs prioritaires l’énergie durable, le dessalement de l’eau et l’hydrogène, selon les déclarations du ministre.

Le 1er décembre 2023, le Brésil a officiellement pris la présidence du G20. 19 pays membres, en plus de l’Union africaine et de l’Union européenne, assistent cette année au Sommet du G20.

Taxer les milliardaires

Le G-20 exclut les taxes sur les grandes fortune du communiqué finale.

Les dirigeants de plusieurs pays du G-20 se sont opposées à inclure, au communiqué final, la proposition des taxes sur les grandes fortunes.

L'idée de taxer les miliardaires a recueilli le soutien de plusieurs pays comme la France et l’Afrique du sud, tandis que les Etats-Unis et d’autres pays l’ont refusée.

Le communiqué final affirme cependant que les pays du G-20 continueront de travailler ensemble pour un système fiscal international plus juste, stable et efficace, à la mesure du XXIe siècle.

Selon l'AFP, le texte souligne que "les inégalités de richesse et de revenu compromettent la croissance économique et la cohésion sociale et aggravent les vulnérabilités sociales", et prône des "politiques fiscales efficaces, équitables et progressives", mais sans évoquer un impôt unique négocié au niveau international.

Une campagne mondiale 

Le président brésilien a également lancé une campagne mondiale pour éradiquer la faim et la pauvreté dans le cadre de la réunion ministérielle du G20.

« Il n’existe pas une affaire plus urgente pour l’humanité que celle-ci. La faim est la forme la plus humiliante de privation humaine. C’est un empiètement sur la vie et une violation de la liberté », a déclaré le président brésilien.