Le gouvernement égyptien remboursera les arriérés de paiement dus aux sociétés pétrolières et gazières étrangères opérant dans le pays, s'élevant à 3,2 milliards de dollars, en trois versements au cours de l'exercice financier en cours, ont confirmé, 16 juillet, des sources à Bloomberg.

Le premier versement, d'un montant de 1,2 milliard de dollars, sera effectué en octobre prochain, selon les mêmes sources.

Selon les déclarations du premier ministre Mostafa Madbouli, le gouvernement a déjà remboursé 1,3 milliard de dollars des arriérés de paiement à ces entreprises jusqu'à la fin juin.

En mars dernier, l’Etat égyptien avait payé 1,5 milliard de dollars de dettes aux compagnies pétrolières étrangères, soit environ 20% du montant total dû par l’Egypte.

Selon un rapport du Fonds monétaire international en mars, les arriérés de paiement dus sociétés pétrolières et gazières étrangères opérant dans le pays s'élevaient alors à environ 4,5 milliards de dollars.

Cette décision intervient alors que l'Égypte cherche à augmenter sa production de gaz naturel, qui a chuté à 4,8 milliards de pieds cubes par jour, insuffisante pour couvrir les besoins quotidiens du pays estimés à 7 milliards de pieds cubes par jour.

Pour faire face à la crise énergétique en cours, le gouvernement égyptien a annoncé un investissement de 1,18 milliard de dollars pour l'achat de produits pétroliers, incluant le mazout et le gaz naturel. Une étape qui a ramené l’Egypte dans les rangs des importateurs de gaz naturel liquéfié, alors qu’elle faisait partie du Club des Exportateurs depuis 5 ans.

L'Egypte a reçu lundi 1er juillet deux cargaisons de gaz naturel sur les 21 prévues dans le cadre du plan d'urgence mis en place par le gouvernement, et qui vise à mettre fin aux coupures de courant intempestives causées par des vagues de chaleur successives ces derniers jours.

L’Egypte s'est remise à importer du gaz naturel liquéfié, après en avoir exporté pendant cinq ans, sous la pression causée par les difficultés en approvisionnement dans un contexte de hausse de la demande d’électricité, surtout pendant la période de l’été qui témoigne d’une montée significative des températures dans le pays, qui ont dépassé depuis le mois de juin les 40 degrés.