L’Egypte a remboursé au cours du mois de juin, 1.3 milliard de dollars, soit 20% des cotisations dues aux sociétés pétrolières et gazières étrangères opérant dans le pays, ont confirmé mardi 2 juillet des sources à Bloomberg.

Selon la source, le gouvernement « travaille pour payer le plus de cotisations possible avant la fin de cette année » a confirmé la source, ajoutant toutefois que « le remboursement de la totalité du montant d’ici la fin de l'année sera difficile ».

En mars dernier, l’Etat égyptien avait déjà payé 1,5 milliard de dollars de dettes aux compagnies pétrolières étrangères, soit environ 20% du montant total dû par l’Egypte. Le déblocage de cette somme fait suite à la conclusion de l’accord avec les Emirats arabes unis pour développer la région "Ras Al-Hekma", qui est le plus grand investissement direct dans l’histoire du pays, permettant à l’Egypte d’éviter une crise financière liée au manque de devises étrangères dans le pays.

Selon un rapport du Fonds monétaire international publié en mars 2024, les cotisations des sociétés étrangères travaillant dans le domaine de l'exploration et de l'extraction pétrolières et gazières à la Société générale égyptienne du pétrole ont atteint environ 4,5 milliards de dollars.

Le remboursement de ces sommes survient à un moment où elle tente d'augmenter la production de gaz naturel dans le pays, qui a chuté à 4,8 milliards de pieds cubes par jour, ce qui est insuffisant pour répondre aux besoins quotidiens du pays estimé à 7 milliards de pieds cubes par jour.

Pour faire face à la crise énergétique en cours, le gouvernement égyptien a annoncé un investissement de 1,18 milliard de dollars pour l'achat de produits pétroliers, incluant le mazout et le gaz naturel. Une étape qui a ramené l’Egypte dans les rangs des importateurs de gaz naturel liquéfié, alors qu’elle faisait partie du Club des Exportateurs depuis 5 ans.

L'Egypte a reçu lundi 1er juillet deux cargaisons de gaz naturel sur les 21 prévues dans le cadre du plan d'urgence mis en place par le gouvernement, et qui vise à mettre fin aux coupures de courant intempestives causées par des vagues de chaleur successives ces derniers jours.