La ministre de la Planification, Hala Al-Saïd, a déclaré samedi 29 juin, lors de la conférence Egypte-Europe sur l'investissement au Caire, que le secteur privé joue un rôle crucial dans la croissance et l'emploi en Egypte, fournissant du travail à 80% de la population active.

« Le secteur privé joue un rôle crucial dans l'économie égyptienne, contribuant à 70 % du PIB, selon les données du l'Agence Centrale pour la Mobilisation publique et les Statistiques, CAPMAS » a-t-elle affirmé.

Et d'ajouter que le gouvernement a déjà cédé 14 projets publics l'année dernière que ce soit à travers le lancement en Bourse ou via la cession à des investisseurs stratégiques.

« Le volume d’investissement du secteur privé représente 28 % de l’investissement total, l’objectif est de le porter à 40 % cette année, à 50 % l’année prochaine et à 65 % à la fin de 2027 », a-t-elle indiqué.

Le discours de la ministre vise à apaiser les inquiétudes des investisseurs privés vis-à-vis du rôle croissant de l'investissement public dans l'économie égyptienne.

Depuis 2016, le gouvernement est intervenu en injectant une grande quantité d’investissements dans l'objectif d'améliorer le niveau des infrastructures du pays, rappelle El-Saïd. Et d’ajouter que durant la pandémie de Covid-19 en 2019 et 2020, le gouvernement a dû « intervenir à nouveau pour soutenir l'économie et les entreprises ».

Partenariat Public-Privé

Al-Saïd a également mis en avant le rôle du Fonds souverain égyptien en tant que mécanisme de partenariat entre le gouvernement et le secteur privé pour attirer des investissements et diversifier les sources de financement.

Ainsi, le Fonds, en partenariat avec le secteur privé, a mené à bien 17 projets, mobilisant 52 milliards de livres égyptiennes d'investissements locaux et 5,1 milliards de dollars d'investissements étrangers, a indiqué la ministre de la Planification. 

Le Fonds a été particulièrement actif dans le domaine des énergies renouvelables, en collaboration avec les ministères, les institutions publiques et la Zone économique du canal de Suez.

Il soutient également la localisation des industries liées à ces projets, notamment la fabrication de véhicules électriques et de trains.

En plus, le Fonds s'attache à soutenir les entreprises naissantes et les petites entreprises, ainsi qu'à revaloriser les actifs inexploités en partenariat avec le secteur privé.

Il a attiré 65 opportunités d’investissement dans 14 secteurs au cours des trois dernières années. Au cours de son discours, Al-Saïd a affirmé que depuis 2014, l’Egypte s’est engagée dans un programme intégral de réformes structurelles, ayant quatre axes notamment la hausse de la production industrielle et agricole, la participation accrue du secteur privé au développement, l’efficacité du marché du travail et enfin la protection sociale.