Les envois de fonds des migrants vers la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) devraient augmenter de 4,3% pour atteindre 58 milliards de dollars en 2024 contre 55 milliards de dollars en 2023, d'après les prévisions de la Banque mondiale diffusées jeudi 27 juin.

Le rapport a estimé que les transferts augmenteront de 5,5% pour atteindre 61 milliards de dollars en 2025, grâce à la reprise économique mondiale et à l'augmentation des revenus des travailleurs migrants.

Les transferts vers la région ont atteint leur plus haut niveau en 7 ans à 67 milliards de dollars en 2021, après avoir augmenté pour atteindre les 59 milliards de dollars en 2020, puis diminué à 65 milliards de dollars en 2022.

Selon le rapport en 2023, les flux de transferts vers la région ont chuté de 15% pour s'établir à 55 milliards de dollars, principalement en raison d'une forte baisse des transferts vers l'Egypte.

Cela s'explique largement par la forte diminution des transferts à travers les canaux officiels, en raison de l'écart important entre les taux de change sur les marchés de change officiels et parallèles, avec le dollar dépassant parfois les 70 livres égyptiennes, selon le rapport.

Au cours des derniers mois, la dévaluation de la monnaie égyptienne, la hausse des taux d’intérêt, l’achèvement des audits avec le Fonds monétaire international et les flux d’investissements en provenance des Emirats arabes unis ont accru la confiance dans la perspective d’une augmentation des flux d’envois de fonds.

Selon les statistiques de la Banque mondiale, l'Egypte a été le principal bénéficiaire des transferts de fonds des migrants dans la région MENA, avec un total de 24,2 milliards de dollars reçus en 2023, contre 28,3 milliards en 2022 et 31,4 milliards en 2021.

Les transferts des Egyptiens à l’étranger ont reculé de 29,9% au cours du premier trimestre de l'exercice 2023-2024 (juillet-septembre 2023), par rapport à la même période de l’année passée, selon les chiffres de la Banque Centrale d'Egypte (BCE) publiés le 4 janvier.

Selon le rapport, sur la balance des paiements publiée par la BCE, les transferts ont atteint seulement 4,5 milliards de dollars, contre 6,4 milliards de dollars par rapport à la même période de l’année passée.