Le ministre des Finance lors de la conférence du Centre d'information et d'aide à la décision du Conseil des ministres. Photos: page officielle du conseil des ministres
Le ministre des Finances, Mohamed Maait, a confirmé, lundi 20 mai, que le gouvernement a entamé une phase corrective de la trajectoire de l'économie égyptienne pour surmonter les effets extrêmement négatifs des défis externes et internes et réduire les risques potentiels, ceci à l’issue d’une conférence du Centre d'information et d'aide à la décision du Conseil des ministres.
Selon le ministre, les effets des crises mondiales ont un impact négatif sur les recettes fiscales et non fiscales. « La vague inflationniste résultant des crises mondiales et régionales a augmenté la facture des importations d'environ 4 milliards de dollars par mois », a souligné le ministre lors d'une table ronde intitulée à l’issue de la conférence, tout en ajoutant que les dépenses pour soutenir les ressources pétrolières ont beaucoup augmenté approchant du 200 milliards de livres suite à l'augmentation des prix mondiaux, des frais d'expédition et de la variation du taux de change par rapport au dollar.
Maait a indiqué que selon des estimations, les recettes du canal de Suez devraient diminuer d'environ 60 % en raison des tensions dans la région de la mer Rouge.
« Nous ne savons pas où se situent les crises mondiales et régionales. Par conséquent, nous travaillons avec des politiques flexibles, équilibrées, intégrées et cohérentes, et sommes plus prudents face à l’incertitude et aux fluctuations les plus turbulentes », a indiqué Maait.
Le gouvernement travaille, selon Maait, à soutenir l'agriculture, l'industrie et les technologies de l'information et à stimuler la production et l'exportation et renforcer la résilience de l'économie face aux crises.
L’importance du secteur privé est également signalée par le ministre des Finances.
« Nous parions fortement sur le secteur privé... pour libérer les capacités et le potentiel de l'économie égyptienne vers les horizons d'une croissance durable », a estimé Maait en ajoutant que le trésor public de l'État continue de supporter la différence d'intérêts avec une initiative visant à fournir 120 milliards de L.E de facilités de financement pour soutenir les activités productives.
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