Le premier ministre, Moustafa Madbouly, a rencontré, dimanche 12 mai, le vice-président de la Société financière internationale (IFC) pour l’Afrique, Sergio Pimenta, le directeur régional de la société pour l’Afrique du Nord, Sheikh Omar Sela, le directeur régional de l’IFC pour l’Egypte, le Yémen et Djibouti, Stefan Gimbert, et un certain nombre de représentants de l’IFC en présence de la ministre de la Coopération internationale, Rania Al-Mashaat. « Nous avons un réel désir de procéder le plus rapidement possible à l’augmentation de la participation du secteur privé à l’économie ». Et d’ajouter : « La poursuite des consultations avec l’IFC confirme la volonté claire du gouvernement égyptien d’aller de l’avant dans la sortie des entreprises publiques des secteurs ciblés, à permettre au secteur privé de mettre en œuvre le document de la propriété de l’Etat et d’augmenter sa contribution à 65 % du total des investissements de l’Etat.
Cette rencontre intervient dans le cadre de la Journée de l’IFC en Egypte, organisée chaque année au Caire.
Dans ce cadre, l’IFC a signé un nouvel accord de financement de 100 millions de dollars avec la Banque du Caire pour financer les micro, petites et moyennes entreprises privées, soutenir les femmes et financer le commerce. « Notre relation avec l’IFC s'inscrit dans un cadre de partenariat plus large, lancé en 2023, avec la banque et ses institutions affiliées : l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD).
Il se concentre sur un certain nombre d’objectifs, notamment la création d’un environnement favorable aux investissements menés par le secteur privé et la création d’opportunités d’emploi », a déclaré Al-Mashaat dans son allocution prononcée lors de la séance inaugurale de la Journée.
« Un secteur privé fort crée de la valeur ajoutée, crée des emplois, encourage les exportations et stimule l'innovation et la numérisation », a déclaré la ministre. Et d’ajouter que les institutions financières internationales s'efforcent de développer de nouveaux mécanismes et des outils de financement innovants, qui offrent davantage d'opportunités de financement au secteur privé, dans le contexte de la volonté de remodeler le système financier mondial. Dans ce contexte, le Groupe de la Banque mondiale lancera une plateforme de garantie unifiée le 1er juillet prochain, doublant les investissements et les garanties mises à disposition par l’IFC.
Dans ce même contexte, le ministère de la Coopération internationale a lancé, en décembre dernier, le portail « Hafez » (motivation) pour le soutien financier et technique du secteur privé qui vise à combler le manque d’informations et permettre au secteur privé de consulter une liste complète des services de conseil, de soutien technique et de financement fournis par les partenaires de développement. « Nous avons remarqué une forte fréquence de la part des diverses entreprises sur les services de la plateforme, qui ont atteint 80 services financiers et non financiers », a déclaré la ministre.
Investissements d’IFC en Egypte
Membre du Groupe de la Banque mondiale, l’IFC est la plus importante institution mondiale d’aide au développement dont les activités concernent exclusivement le secteur privé.
C’est ainsi qu’elle a fourni au secteur privé égyptien des financements et des investissements d'une valeur d'environ 9 milliards de dollars, en plus d'un portefeuille de services de conseil d'une valeur de 34 millions de dollars depuis qu’elle a commencé ses travaux en Egypte, devenue l'un des plus grands pays d’opération de l’IFC.
Les investissements de l’IFC sont diversifiés dans de nombreux domaines, notamment les infrastructures durables, les énergies renouvelables, les services financiers, l’agro-industrie, l’industrie manufacturière, les fonds d’investissement et la santé. Ils ne se limitent pas aux grandes entreprises, mais s’adressent également aux startups, à l’entrepreneuriat et aux PME.
« Les relations avec l’IFC ont connu un développement malgré les répercussions de la pandémie de COVID-19, la guerre russo-ukrainienne et les défis régionaux et internationaux. Le portefeuille d'investissement et de financement entre 2020 à 2023 s'élevait à environ 2,5 milliards de dollars, tandis que le volume des investissements au cours de la période allant de juin 2023 à mai dernier s'élève à environ 900 millions de dollars. Ce qui reflète l'augmentation continue des investissements et financement en Egypte et l'attractivité du secteur privé égyptien pour le financement et les investissements de divers partenaires de développement », a déclaré Al-Mashaat au cours de l’évènement.
IFC : un partenaire solide
L’IFC est un partenaire majeur du secteur privé dans le financement des investissements du pilier énergétique au sein de la Plateforme nationale égyptienne du Nexus de l'eau, de l'alimentation et de l'énergie (NWFE). Elle participe ainsi au financement de la centrale électrique d'Abydos d'une capacité de 500 MW à Assouan et la centrale Amunet dans la région de Ras Ghareb pour produire de l'électricité à partir de l’énergie éolienne d'une capacité de 500 MW.
L’IFC a également dirigé une alliance de 9 banques internationales pour investir dans le parc solaire de Benban à Assouan. Par ailleurs, l’IFC a également participé à la préparation du dossier égyptien dans le cadre de l'initiative Nature, Peuple et Climat du Fonds d'investissement climatique (CIF). Le dossier égyptien a remporté la première place au niveau de l'Afrique du Nord et de l'Europe et bénéficie ainsi de dons et de financements concessionnels fournis par l’initiative pour des projets climatiques en Egypte.
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