Les banques égyptiennes ont achevé le financement de toutes les commandes d’importation des produits de base accumulés dans les ports, mettant ainsi fin à leur blocage qui s’étendait sur plusieurs mois à cause de la pénurie de dollars dont a souffert l’Egypte pendant deux ans, selon le site d’Asharq Bloomberg le dimanche 24 mars.

« L’Egypte avait dédouané plus de 14,5 milliards de dollars de marchandises depuis le début de l’année », a déclaré le président de l’Organisme des douanes, Al-Chahat Ghatoury, à Bloomberg.

11 banquiers de différentes banques opérant en Egypte ont confirmé que la liste d’attente de toutes les marchandises entassées dans les ports, en particulier les denrées alimentaires, les produits pharmaceutiques, les aliments pour animaux et les équipements de production, a été éliminée.

Yehia Abou ElFotouh, vice-président du conseil d’’administration de la Banque Nationale d’Egypte (NBE), la plus grande banque gouvernementale du pays, a déclaré à Bloomberg : « Il ne reste pas un seul document ou crédit concernant les marchandises et les équipements de production qui ne soit pas encore traité à la NBE. Il ne reste plus que quelques documents relatifs aux produits de luxe tels que les voitures et les portables »,

Au début du mois, la Banque Centrale d’Egypte (BCE) avait ordonné aux banques d’assurer les devises étrangères nécessaires à l’importation de 17 marchandises, à condition qu’elles soient déjà présentes dans les ports égyptiens, notamment les médicaments, la nourriture d’animaux, les denrées alimentaires, le poisson, les produits laitiers, les engrais et les huiles.

Lors d’une réunion extraordinaire le 6 mars, la BCE a relevé son taux directeur de 600 points de base à 27,25 % et a libéralisé le taux de change de la livre. Cette dernière a ainsi perdu 62 % de sa valeur face au dollar qui a atteint 49,45 livres avant de régresser à 46,5 livres.

En plus, l’Egypte avait réussi à la fin de février à décrocher un accord de développement touristique de 35 milliards de dollars avec les Emirats arabes unis dans la région de Ras Al-Hikma sur la Méditerranée.

Cette injection de dollars a permis l’augmentation record des taux d’intérêt, l’augmentation de la valeur du prêt du FMI, qui est passée de 3 à 8 milliards de dollars, et le flux de milliards de dollars pour les instruments de dette publique.