Parole du Premier ministre, vendredi 23 février, au Conseil des minsitres, Nouvelle Capitale Administrative.
C’est un partenariat entre le gouvernement égyptien et Abu Dhabi Holding (ADQ), un fonds souverain émirati, contribuant à 22% du PIB émirati hors pétrole, selon son site officiel, pour développer la région hébergeant l'ancienne résidence balnéaire du roi de l'Egypte, Farouk, lors de la première moitié du 20ème siècle.
Il s’agit de construire une nouvelle cité « New Ras Al-Hikma », qui s’étend sur un terrain de plus de 170 millions de mètres carrés, soit presque l'équivalent de la superficie de la nouvelle Alamein, également sur la Méditerannée. En plus d’un nouvel aéroport qui sera construit et géré par le ministère égyptien de l’Aviation et l’entreprise internationale d’Abu Dhabi. Le projet renferme des quartiers de logement, une zone d’affaires et une zone technologique, une marina pour accueillir les navires touristiques et les yachts et vise à attirer 8 millions de touristes par an.
Le projet renferme également le développement d'autres villes côtières, Ras Al-Hikma, Al-Néguila et Jarjoub, à présent très peu peuplées.
Le gouvernement participe au financement et bénéficierait d’une part de profits s’élevant à 35%, a dévoilé le premier ministre lors de la cérémonie de la signature. En ajoutant que Abu Dhabi Holding (ADQ) créera une société sous le nom de Ras Al-Hikma, qui sera une société par actions égyptienne. Selon Bloomberg, l'Egypte participe à 20 % à la société créée, y compris une part détenue par le groupe immobilier géant Talaat Mostafa qui a assisté en premier rang à la cérémonie de la signature.
Le financement émirati de 35 milliards de dollars versé comme tel :
Il sera sur deux phases : la semaine prochaine l’Egypte recevra une première tranche de 15 milliards de dollars en investissement direct. L’autre tranche sera de 20 milliards, payée après deux mois.
En plus, les Emirats arabes unis vont transformer ses dépôts auprès de la Banque Centrale d’Egypte en investissement. Ces dépôts s’élèvent à la hauteur de 11 milliards. « Ces sommes seront donc déduites des statistiques de la dette extérieure et considérées comme un investissement étranger », se félicite le premier ministre, Mostafa Madbouly.
Lors de la première phase, une tranche de 5 milliards de dépôts sera versée dans le projet. Le reste, soit de 6 milliards, sera versé lors de la seconde phase.
Tout au long du projet, les Emirats Arabes Unis ont promis d'injecter 150 milliards de dollars d'investissements.
Il a également dévoilé être sur le point de signer deux nouveaux accords de financement avec le FMI et l'Union européenne, sans pourtant dévoiler leurs montants.
Le plan de développement 2052
L'Egypte 2052 ambitionne de favoriser le développement urbain intégré dans le nord-ouest côtier, envisageant d'accroître les zones urbaines et de créer de nouvelles opportunités d'emploi. Cette initiative, menée en coopération avec UN-Habitat, comprend la construction de plusieurs villes nouvelles, durables et intelligentes, destinées à attirer un grand nombre de résidents.
Parmi ces villes figurent Al-Alamein, déjà en cours de développement rapide, et Ras Al-Hikma, Al-Néguila et Jarjoub, ainsi que l'amélioration des villes existantes comme Marsa Matrouh et Salloum. Le gouvernement égyptien s'attache à finaliser le plan de développement de Ras Al-Hikma, qui sera la deuxième ville développée dans le cadre de ce projet après Al-Alamein.
L'ambition est de transformer Ras Al-Hikma en une destination touristique de premier plan sur la scène mondiale dans les cinq prochaines années, faisant d'elle l'une des zones les plus prestigieuses de la Méditerranée et du monde.
« Un consortium émirati a été choisi pour mettre en œuvre ce projet. Nous avons reçu des offres de plusieurs consortiums internationaux, mais la proposition émiratie était la plus convenable », a expliqué le chef de l'Autorité générale des investissements et des zones franches (GAFI), Hossam Heiba, mercredi 7 février. Les détails de ces offres n'ont jamais été divulgués. Ni les détails de l'évaluation du terrain alloué au projet annoncé.
L'Egypte connaît actuellement une crise économique difficile, exacerbée par les tensions géopolitiques dans la région, en plus d'une grave pénurie de liquidités en devises étrangères, notamment en dollar.
Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne de février 2022, des dizaines de milliards de dollars d’investissements étrangers ont quitté le pays.
Le taux de change officiel s'établit à 30,9 livres pour un dollar, alors qu'il a dépassé les 50 livres sur le marché noir.
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