Le ministre du Pétrole et des Ressources minérales, Tarek Al-Molla. photo: ministère du Pétrole et des Ressources minérales.
L’Egypte vise à augmenter l’investissement total des étrangers dans le secteur du pétrole et du gaz de 25 % afin d’atteindre 7,5 milliards de dollars au cours de l’exercice 2024-2025, contre 6 milliards de dollars prévus au cours de l’exercice en cours, selon le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Tarek El-Molla.
Dans une interview avec le site Asharq Bloomberg en marge de la conférence "EGPES 2024", El-Molla a précisé que les investissements étrangers dans le secteur ont atteint 5,6 milliards de dollars en 2022-2023, contre 4,7 milliards de dollars il y a un an.
Selon le ministre, la découverte du gisement de Zohr en 2015 a contribué à l’ouverture de l’appétit des investisseurs pour travailler dans le secteur gazier égyptien et a augmenté le nombre de puits découverts. L'Egypte a cessé d'importer le gaz complètement à partir de septembre 2019 pour se convertir même en exportateur.
Baisse de la production du gaz naturel
El-Molla a souligné que la production de gaz naturel de l’Egypte se situe actuellement à 5,5 milliards de pieds cubes. Une baisse de 5% par rapport aux chiffres de 2023 et d’environ 25% par rapport au record de 7,2 milliards de pieds cubes en septembre 2021.
Par ailleurs, les exportations de gaz naturel de l’Egypte ont augmenté de 14,3 % en 2022 pour atteindre 8 millions de tonnes, générant 8,4 milliards de dollars en 2022, soit une hausse de 140 % par rapport à l’année précédente. Quant aux chiffres de 2023, ils n’ont pas été encore annoncés.
Le ministre a attribué la baisse des niveaux de production de gaz naturel au « vieillissement des champs et des puits ». Et d’ajouter : « Nous essayons de contenir cette réduction ».
El-Molla a aussi ajouté que les événements géopolitiques ont eu un impact négatif sur les nouveaux travaux d’exploration.
Le ministre du Pétrole a précisé que l'Egypte va arrêter ses exportations en été pour satisfaire la demande du marché local, mais il a dit que le gouvernement essaie de créer un équilibre entre l’exportation de gaz et ses revenus en devises étrangères, d'une part, et les besoins du marché intérieur de l'autre. El-Molla a clarifié qu’il y a un minimum d’exportations auxquelles nous sommes engagés.
L’Egypte passe par une pénurie de devises et l'exportation du gaz naturel fait partie de ses plus importantes sources de devises étrangères.
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