Kristalina Georgieva, la directrice du Fonds Monétaire International (FMI). Photo : AFP
Le FMI et l’Egypte sont dans la phase finale des négociations pour augmenter le programme de prêts de 3 milliards de dollars, signé en décembre 2022, a révélé Kristalina Georgieva durant une table ronde à Washington, jeudi 1er février.
Ces déclarations interviennent après l'achèvement de la visite de la délégation du FMI au Caire. Elle dit avoir fait d’« excellents progrès » dans ses discussions avec les autorités égyptiennes sur l’ensemble de politiques globales nécessaires pour parvenir à un accord. Georgieva a également abordé plusieurs points importants concernant la situation économique en Egypte.
Sur l'accord de prêt …
Kristalina Georgieva a révélé que le FMI et l’Egypte sont dans la phase finale des négociations pour augmenter le programme de prêts de 3 milliards de dollars.
Georgieva a répondu aux informations qui circulent selon lesquels le FMI est sur le point de conclure un accord avec l’Egypte, disant : « Nous sommes proches. Nous sommes très proches. Nous ne parlons pas du tout d’une longue période ».
Elle a de même révélé que des discussions sont en cours pour élargir également le programme à la lumière des évolutions de ces derniers mois, affirmant les progrès réalisés dans ses discussions avec les autorités égyptiennes.
Sur la dévaluation de la livre égyptienne …
Concernant son point de vue sur une dévaluation potentielle de la livre égyptienne, Georgieva a estimé que « l’Egypte a pris la sage décision, au fil du temps, de cibler l’inflation. Ils nous demandent notre soutien à cet égard. Ils réfléchissent donc à des ajustements systémiques de leurs politiques et à ce qu’il faudrait pour réussir. Et nous travaillons sur ces détails ».
Le gouvernement égyptien s'est engagé à prendre les mesures nécessaires pour renforcer l'économie dans un contexte de fortes turbulences, a estimé la directrice du FMI. « Nous avons un pays qui est généralement l’un des plus touchés par le Covid, puis par la guerre en Ukraine, plus durement que d’autres en raison de sa forte dépendance des importations de céréales », a expliqué Georgieva.
Selon elle, l’Egypte est également durement touchée par la guerre à Gaza que d’autres pays, en raison de sa proximité à l'enclave palestinienne, et également la guerre au Soudan. « Il suffit de penser au nombre de réfugiés soudanais qui sont partis en Egypte », a-t-elle indiqué.
Sur le Canal de suez ...
Les revenus du Canal de Suez ont chuté au cours de la première moitié du mois de janvier, de 100 millions de dollars par mois, a indiqué Georgieva.
« Le fret transitant par le Canal de Suez a chuté de 43 % au mois de janvier, par rapport au même mois de l'année dernière. Chose intéressante, nous constatons que des navires transitent par le Cap de Bonne-Espérance. Bien sûr, cela augmente les coûts et ajoute neuf jours de voyage supplémentaires », a-t-elle déploré.
Sur le partenariat avec l’Egypte …
« Travailler avec l’Egypte est une très grande priorité, c’est à la fois important pour l’économie égyptienne et le peuple égyptien, mais aussi dans un contexte régional plus large, devenu plus difficile », a affirmé Georgieva.
Les problèmes auxquels l’Egypte est confrontée sont complexes, a affirmé Georgieva. « Nous devons donc réfléchir de manière approfondie à la meilleure façon de les résoudre. Et nous faisons des progrès très significatifs à cet égard » a-t-elle ajouté.
Le FMI a collaboré avec d'autres partenaires de l'Egypte pour examiner les meilleures façons de soutien dans cette période très difficile, parmi lesquelles le président de la Commission européenne, a précisé Georgieva.
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