Représentation des obligations Panda. photo: Shutterstock.
Mohamed Maait, ministre des Finances, a déclaré que le gouvernement égyptien envisage pour la première fois, d’émettre des obligations sur le marché des pays du Golfe, soulignant la possibilité d’émettre des obligations en dirhams émirati et en roupies indiennes, rapporte l’agence de presse émiratie « WAM ».
Maait a souligné, en marge de la 17e édition du Forum financier asiatique, tenue à Hong Kong le 24 et 25 janvier , que cette mesure intervient dans le cadre des objectifs du ministère. Ces dernières visent à réduire le coût de la dette extérieure, à diversifier les sources et les outils de financement, les devises et les marchés obligatoires ainsi que d'élargir la base des investisseurs internationaux.
Dans ses propos à l'agence WAM, le ministre des finances a expliqué que l’émission d’obligations sur les marchés du Golfe nécessitait des efforts et des arrangements considérables avec des conseillers locaux et internationaux ainsi qu’avec le comité des marchés financiers des États du Golfe.
Maait a par ailleurs évoqué que l’accord qu’il a conclu dimanche 28 janvier avec son homologue hongkongais, Christopher Hui, un accord en vertu duquel l’Egypte émettra des obligations en monnaie locale à la bourse de Hong Kong.
Selon le ministre des finances, ces émissions contribuent à diversifier le portefeuille de la dette pour inclure différents marchés, devises, et investisseurs du part et d'autre du monde à faible coût.
D'autre part, l’Egypte cherche à accéder à des sources de capitaux diversifiées notamment en provenance de l'Asie, afin de faire face à l'inflation et à la pénurie en dollars, et ce dans le but de stimuler la croissance économique.
A noter que l’Egypte a été le premier pays de la région à émettre des obligations vertes avec un montant de 750 millions de dollars en 2020.
En 2022, elle a été, également, le premier pays d’Afrique et du Moyen-Orient à accéder aux marchés de capitaux japonais par le biais d’une émission obligataire Samurai de 60 milliards de yens japonais (environ 500 millions de dollars) avant de parvenir à émettre sa 2e émission d'obligations Samouraï pour un montant de 75 mds de yens (l'équivalent d'un demi-milliard de dollars) en novembre dernier.
Dans le même contexte, l’Egypte a émis, en octobre dernier, les premières obligations Panda durables au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour un montant de 3,5 milliards de yuans (500 millions de dollars).
Selon un rapport publié en septembre dernier par la banque américaine Morgan Stanley, les besoins de financement extérieurs de l’Egypte sont estimés à 24 milliards de dollars durant l'exercice fiscal 2023/2024 (juillet-juin).
Quant au Fonds monétaire international (FMI), il prévoit que l’Egypte devrait faire face à un déficit de financement de 17 milliards de dollars d’ici 2026.
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